Les élus demandent l’ouverture d’une enquête
Les membres de l’APW d’Oran ont demandé, hier, au chef de l’exécutif de la wilaya d’Oran, l’ouverture d’une enquête sur le dossier de la concession des terres agricoles soumis pour approbation, lors de cette troisième session ordinaire de l’APW.
Ce dossier a été ajourné en 2005 par l’ex Assemblée de wilaya avant d’être rouvert par les nouveaux élus qui n’ont pas hésité de qualifier, de Fiasco, la gestion de certains périmètres, octroyés par l’Etat dans le cadre de la concession des terres agricoles. A l’exception du périmètre de Benzina ou encore de Koubaâ, situés tous les deux dans la zone de Boutlélis et dont les taux de réussite sont jugés appréciables, selon le document qui a été lu par le rapporteur de la commission, le reste des périmètres, au nombre de 9, n’ont pas été à la hauteur des ambitions recherchées par les initiateurs de cette opération qui a englouti jusque-là près de 678 millions de Da, soit 60% du crédit. Sans parler des dépassements enregistrés par les occupants, du fait qu’ils aient contribué pour beaucoup à «l’échec» de ce programme. Le président de l’APW d’Oran qui plaide également pour la constitution d’un audit, n’y va pas par le dos de la cuillère pour demander le remplacement de certains occupants par d’autres, notamment au niveau du périmètre de Bordj Labiodh, un périmètre de 324 ha et qui n’a pas été un exemple de réussite.
Idem pour les périmètres de Aïn El-Beïda, d’El-Kerma, de Sidi Hammadi, ou encore de Chouacha et Oued Tlélat, des parcelles ayant englouti des centaines de millions de Da sans résultats apparents. Un élu local a expliqué à l’assistance que les résultats n’ont pas dépassé le taux des 2% pour une opération qui a consommé, dit-il, plus de 293 millions de Da.
Cette évaluation a été réfutée par le directeur des services agricoles, M. Midoun, qui tente de se disculper en disant qu’il serait faux d’avancer de tels taux en l’absence d’une évaluation objective, non sans reconnaître les occupants de fait qui ont contribué à cette situation. Dans la foulée, il soutiendra que beaucoup de ceux qui ont bénéficié de parcelles agricoles dans la zone de Oued Tlélat, ont refusé l’arboriculture. Une raison supplémentaire ayant retardé l’opération de plantations des arbres. Mieux encore, la plupart sont favorables à la culture de l’élevage dans cette zone connue comme étant un bassin laitier, ajoute t-il. Une sorte de consolation pour l’administration des services agricoles qui prévoit l’irrigation de 8.000 ha à partir des eaux épurées de la méga station de traitement dont la mise en service est prévue pour le début de l’année 2009. Dans leurs interventions, les élus ont tous ensemble plaidé pour l’assainissement de ce dossier qui a été ajourné en 2005 par l’ex-APW. Le directeur régional de la Générale de la Concession Agricole (GCA), M. Zaïr, interpellé sur ce sujet, tente de dépassionner les débats et explique qu’il y a une confusion entre les taux de plantation des arbres et ceux de réussite de certaines opérations initiées dans certains périmètres. Des périmètres ayant bénéficié de bien d’autres opérations, telles l’électricité, le fonçage des puits et la réalisation de bassins, dit-il comme pour tenter d’évacuer certaines accusations mutuelles. C’est à croire que l’hémicycle allait être transformé en tribunal. Après quoi, des intervenants parmi les élus ont demandé au wali l’ouverture d’une enquête sur ce dossier qui, de l’avis du rapporteur de la commission de l’agriculture de l’APW, serait déposé au niveau de la Cour des Comptes.
Safi Z.
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Posté Le : 13/10/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com