"Des dangers de toutes sortes guettent et menacent aujourd'hui la noble institution, qu'est notre université. Une prise de conscience et une mobilisation générale, à tous les niveaux, sont impératives, car il y a le feu en la demeure", a conclu le rapport présenté par la commission éducation et enseignement supérieur de l'APW de Tizi Ouzou qui a consacré, hier, une session extraordinaire à la situation de l'université Mouloud-Mammeri.Dans son rapport, ladite commission dresse un état des lieux qui bat en brèche tous les discours officiels qui prêchent la grande amélioration de la situation de cette université. "L'université Mouloud-Mammeri vit un marasme depuis de nombreuses années, et le constat est alarmant et personne ne peut le nier", est-il souligné dans ce rapport qui décrit une situation des plus catastrophiques. Entre autres, ses rédacteurs citent la dégradation des infrastructures, de grands retards dans les opérations en chantier, des projets inscrits mais jamais lancés, l'insalubrité, des équipements de cuisine usés, une nourriture infecte, une eau impropre à la consommation dans certaines résidences, des agressions devenues monnaie courante... "L'université de Tizi Ouzou ressemble beaucoup plus à un no man's land où la loi du plus fort règne en maître".Sur le plan des infrastructures et de la pédagogie, ledit rapport souligne d'emblée "sa surcharge". "Avec un effectif de 55 000 étudiants environ, ses structures n'arrivent pas à répondre aux besoins les plus élémentaires, ce qui engendre une situation d'étouffement caractérisée créée par les retards générés dans le lancement et l'avancement des projets inscrits", ont noté les membres de la commission dans leur document avant de s'interroger : "Qui en est le véritable responsable ' Les directeurs, l'administration de wilaya, les textes de loi, le contrôleur financier ou les entreprises '" Pour eux, "il est temps de situer les responsabilités". Dans son rapport, la commission de l'APW a présenté une longue série de recommandations à mettre en ?uvre en urgence pour, a-t-elle souligné, "éviter le pire". Dans ce sens, le président de l'assemblée, Mohamed Klalèche, a, d'ailleurs, tenu à souligner que "les effectifs des étudiants s'élèvent à présent à 55 000 et qu'ils devront dépasser les 60 000 à la rentrée prochaine", et que la situation risque, par conséquent, d'empirer, si la situation n'était pas prise en charge.Samir LESLOUS
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Posté Le : 17/05/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samir Leslous
Source : www.liberte-algerie.com