L'APW déplore l'absence d'enquêtes et d'expertises

Le rapport de la cellule de suivi des feux de forêt, installée en juillet dernier par l'APW de Tizi Ouzou, vient de tomber. Le document devait être présenté, avant-hier, durant la session ordinaire de l'APW qui a été, finalement, reportée au 2 septembre prochain, faute de quorum.Tout en rappelant, dans ce dit rapport, que la wilaya de Tizi Ouzou a connu encore cette année d'importants feux de forêt qui ont ravagé pas moins de 3 400 ha, les membres de cette cellule avaient déploré le fait qu'"aucune expertise ni enquête n'étaient parvenues à la cellule concernant ces incendies".
L'autre point évoqué par cette cellule de crise est le manque de moyens humains et matériels auxquels font face les services des forêts. Elle donnera pour exemple le cas de Tala Guilef, relevant du Parc national du Djurdjura, également touché par les flammes, où seulement 4 agents assurent la surveillance de ce site qui représente le tiers de la flore algérienne.
Les membres de cette cellule, qui disent avoir effectué plusieurs déplacements dans les localités touchées par les incendies, affirment qu'"on ne peut pas incomber ces incendies à la canicule seule puisque l'homme en est aussi la cause". Pour étayer leur constat, les membres de cette cellule citent les "mégots de cigarette, les briquets, les bouteilles en verre jetés dans la nature. Ajouté à cela l'absence de débroussaillage à temps et le manque terrible de pistes agricoles qui auraient pu faciliter le passage des éléments de la Protection civile".
Le constat fait, la cellule de l'APW a émis une série de recommandations notamment "renforcer en moyens humains et matériels des services des forêts et ceux du Parc national du Djurdjura, mener des campagnes de sensibilisation quant au danger des feux de forêt et aux gestes à éviter, sensibiliser les citoyens au sujet des mesures préventives et entreprendre des campagnes de reboisement".
S'agissant du bilan de ces incendies, le document fait état de "940 ha de forêt, 750 ha de maquis, 1 609 ha de broussailles, 65 ha de blé sur pied, 28 000 arbres fruitiers et 350 poulets vivants, détruits par les flammes". Le même document relève également que "le bilan de ces incendies aurait pu être plus lourd n'étaient le réveil des citoyens et l'intervention rapide des éléments de la Protection civile et des services des forêts".

K. Tighilt