L'après-pétrole

Richesses n Avec un soleil non-rationné et un Sahara éternellement brûlant nous pouvons par le biais de plaques photovoltaïques produire autant d'électricité que nous voudrons et dépasser même notre consommation nationale.Une chose est assurée d'avance pour nous comme pour les autres peuples : L'après-pétrole a déjà commencé. Mais l'avons-nous préparé ' Sommes nous entraînés à cette échéance tant redoutée 'Apparemment pas tout à fait puisque nos hydrocarbures constituent encore 96 % de nos exportations et de nos rentrées en devises.Cependant, il ne faut pas précipiter les choses et croire que les nations appelées à se développer vont éviter du jour au lendemain l'utilisation du pétrole comme énergie.Les changements viendront avec le temps, par petites touches au fur et à mesure des progrès scientifiques et technologiques que pareil virage est en droit d'obtenir.En attendant que ce jour «J» arrive nous continuerons pendant encore longtemps à produire et à vendre du pétrole.Si le baril flotte aujourd'hui au ras des pâquerettes avec 30 et même 20 dollars l'unité, les experts les plus optimistes prévoient une augmentation substantielle du prix du pétrole à l'horizon 2040 avec à la clef un baril à 95 et même 100 dollars.Pour l'instant, les pays développés ne boudent pas leur plaisir avec un gaz-oil à moins d'un euro à la pompe, ce qui a fait économiser à l'industrie française par exemple plusieurs centaines de milliards d'euros.L'embellie financière dans ce pays et le frémissement d'une décrue du chômage sont dus en grande partie à un baril aussi dévalué.Notre chance aujourd'hui en matière d'énergie renouvelable réside dans l'extraordinaire filon que nous possédons déjà. Avec un soleil non-rationné et un Sahara éternellement brûlant nous pouvons par le biais de plaques photovoltaïques produire autant d'électricité que nous voudrons et dépasser même notre consommation nationale.Grâce à nos rivages et à nos côtes qui dépassent les 1 000 km de long, le dessalement de l'eau de mer par exemple a définitivement arrêté la soif.Toutes les villes et tous les hameaux du pays sont servis 24h sur 24 en eau propre et pure. Concernant la part de l'Algérie, sur le plan financier s'entend, elle devra bénéficier d'une enveloppe importante dans la mesure où elle sera pénalisée en tant que productrice de pétrole. Et cette enveloppe globale, rappelons-le, est de 100 milliards d'euros minimum. L'exécution à la lettre de ce pacte montrera au cours des prochaines décennies si cet accord universel engage tout le monde, les riches comme les pauvres. I. Z.