Algérie

L'appui de Tunis à la rébellion syrienne est "moral" SELON ENNAHDA DE TUNISIE



L'appui de la Tunisie à la rébellion syrienne est «moral» et «non combattant», a indiqué hier à la presse Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahda au pouvoir depuis octobre 2011.
«Notre appui à la résistance syrienne est moral et politique, non combattant», a précisé M.Ghannouchi lors d'une conférence de presse à la cité Ettadhamen, quartier populaire près de Tunis, dénonçant «la répression exercée contre le peuple syrien».
M.Ghannouchi a nié toute implication de son parti dans le départ de jeunes tunisiens pour aller combattre aux côtés des insurgés syriens. «Nous n'avons aucune implication dans le départ de ces jeunes en Syrie.
Est-ce qu'ils ont été poussés par l'enthousiasme de la jeunesse, le même élan qui avait poussé jadis des jeunes tunisiens à s'engager en faveur de causes gauchistes et maintenant islamistes, ici et là, en Afghanistan, en Irak et aujourd'hui en Syrie'», a-t-il dit.
La rébellion contre le régime du président Bachar el-Assad, lancée le 15 mars 2011, s'est transformée en guerre civile. Selon l'ONU, le conflit a fait plus de 60.000 morts.
Selon la radio tunisienne Express FM, plus de 130 Tunisiens sont morts à la mi-février dans et autour d'Alep, une ville du nord-ouest de la Syrie.
La plupart d'entre eux étaient originaires de Sidi Bouzid, berceau de la révolution tunisienne.
Des observateurs affirment que les mosquées jouent un rôle dans le départ des jeunes tunisiens en Syrie, influencés par les prêches de quelques imams appelant au jihad en Syrie. «Les recruteurs visent les jeunes moins éduqués et au chômage au moyen d'incitations financières et de fatwas religieuses», explique Naceur Khechini, professeur de charia islamique estimant que «les groupes radicaux sont heureux d'utiliser ces Tunisiens comme chair à canon». «Ces recrues seraient soumises à un lavage de cerveau systématique et incitées à devenir des martyrs», indique-t-il. La montée des islamistes radicaux en Tunisie depuis la révolution qui a chassé l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali du pouvoir, suscite de plus en plus la crainte des Tunisiens.


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