Algérie

L?approvisionnement dépend à plus de 50% des importations



La relance du secteur de l?agriculture entamée depuis huit ans à travers la mise en application du Plan national de développement agricole et rural (PNDAR) a permis beaucoup de progrès, notamment en matière de cultures maraîchères et de l?arboriculture. Des progrès qui se sont traduits depuis 2003 par une production plus abondante et une meilleure satisfaction des besoins de la population en fruits et légumes notamment. Malgré ces avancées, le secteur alimentaire reste fortement dépendant de l?importation de céréales, de poudre de lait, d?huile, de café, de légumes secs et de sucre. Des produits largement consommés qui grèvent le budget de l?Etat particulièrement depuis la flambée des prix de ces denrées essentielles sur le marché mondial. La facture de l?importation de plusieurs pays en voie de développement, dont l?Algérie, devrait augmenter selon les estimations de la FAO, de près de 35% en 2008 pour la deuxième année consécutive et la tendance devrait se poursuivre durant les prochaines années eu égard à l?évolution de la courbe des coûts des denrées alimentaires sur le marché mondial. Il faut savoir que durant l?année 2007, l?Algérie a importé pas moins de 4,5 milliards de dollars de produits alimentaires, contre 3,68 milliards de dollars en 2006, selon les chiffres communiqués par le ministère du Commerce. Durant cette même période, la facture de l?importation du blé tendre et du blé dur a atteint 1,3 milliard de dollars, équivalent à 70% de la consommation de la population dont les besoins sont estimés à plus de 23 millions de quintaux de blé dur transformé par an. Dans ce domaine, la production locale a augmenté, selon les chiffres du ministère de l?Agriculture, de près de 10 millions de quintaux par an depuis la mise en place du PNDAR, mais ils restent nettement insuffisants à comparer avec les habitudes de consommation des Algériens privilégiant la farine et la semoule. Dans un rapport consacré à la situation alimentaire mondiale, la FAO a estimé que les prix du blé ont augmenté de plus de 83% en 2008, par rapport à 2007 à cause notamment de la demande émanant de certains pays gros consommateurs à l?image de l?Algérie qui est classée aux côtés de l?Egypte parmi les grands consommateurs de blé dur dans la région. Pour sa part, le FMI a estimé récemment que l?Algérie dont l?approvisionnement dépend à plus de 50% des importations affichera un taux d?inflation soutenu en 2008 étant donné la persistance de la hausse des prix des produits alimentaires, tels que les céréales, les laits, les huiles sur le marché mondial qui induiront des prix à la consommations plus élevés.


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