Algérie - Poésie

L’apprentissage du français en débat



Le séminaire sur «La compréhension de l’écrit dans l’enseignement/apprentissage du français langue étrangère (FLE) en Algérie : réalités, enjeux et perspectives», organisé par la Coordination nationale des enseignants de français d’Algérie à Biskra, en partenariat avec le ministère de l’Education nationale et avec le soutien de la wilaya, a débouché sur des recommandations allant dans le sens d’approfondir la réflexion sur l’enseignement du texte littéraire.

«Il y a un besoin urgent de pratiques de terrain afin de faire face aux élèves lors des situations de lecture/compréhension, notamment chez les enseignants de primaire», a-t-il été relevé par les intervenants lors de cette rencontre qui a enregistré une importante participation d’enseignants venus de plusieurs wilayas du pays.

Ainsi, Salah Arrar, maître-assistant à l’école normale de Sétif, a préconisé de «lire des textes littéraires dans une perspective interculturelle» tandis que le docteur Radhia Cherak, du centre universitaire de Barika (Batna) a parlé du «Texte littéraire au service de la compréhension de l’écrit».

Ahmed Elosmani et Karima Birem, respectivement inspecteur de l’enseignement moyen et formatrice de l’enseignement secondaire, ont évoqué la pratique de la compréhension de l’écrit au collège et au secondaire.

Pour sa part, Hana Djebbari, de l’université Aboulkacem Saad Allah (Alger 2) a axé sa communication sur «L’effet de l’enseignement qui explicite des stratégies de lecture sur la compréhension en lecture en FLE.

Cas des élèves du secondaire de la wilaya de Tébessa». La communication de Dzaïr Bouzid de l’université Larbi Ben Mhidi d’Oum El Bouaghi a porté sur «La place et l’intérêt de la littérature dans l’apprentissage du FLE. Comment enseigner une langue étrangère à travers les textes littéraires ?», avant que Ammar Banni, professeur de l’enseignement moyen dans la willaya d’El Oued, parle du «Passage de la lecture à la compréhension».

Thameur Brahimi, inspecteur de l’enseignement moyen, a tenté d’expliquer, dans sa communication, comment aborder la compréhension de l’écrit. Le docteur Zineb Haroun, coordinatrice scientifique de ce séminaire, a souligné que les objectifs de ce rendez-vous «se sont articulés autour d’une réflexion sur ses propres pratiques à la lumière des nouveaux éclairages de la compréhension de l’écrit.

Ces éclairages ne sortent guère des choix théoriques de l’enseignement du français tels que fixés par le système éducatif algérien. Néanmoins, il est indispensable de revoir leur usage dans le but d’un alignement ou d’un réajustement en fonction des constats relevés à travers les bilans annuels.

Ainsi, ce séminaire se voulait une sorte de régulation concernant l’enseignement/apprentissage de la compréhension de l’écrit. Une régulation faisant fonction d’une évaluation d’un système d’enseignement lié à l’activité de compréhension de l’écrit dans les différents paliers». «Il y a lieu d’approfondir la réflexion sur l’enseignement du texte littéraire pour les cycles moyen et secondaire. Je propose une réflexion sur son enseignement pour le cycle primaire au moyen des albums de jeunesse.

Notre culture ainsi que les autres cultures regorgent d’histoires porteuses de valeurs locales et universelles qu’il est possible d’enseigner à nos élèves du primaire», a-t-elle ajouté. «Il faut s’interroger sur le rôle et la place de ces instructions dans les pratiques enseignantes. Quelle lecture font nos enseignants de ces instructions?

Quels sont leurs apports aux pratiques enseignantes? Ces questions ouvrent une perspective très intéressante sur laquelle il y a lieu de réfléchir : l’opérationnalisation des concepts théoriques circulant dans les instructions officielles et dans la formation préalable des enseignants», a-t-elle précisé.

Pour leur part, Mohand Outahar et Fatiha Bousmaha, respectivement président et secrétaire générale de la CNEFA, ont relevé l’importance de ce genre de rencontres qui se multiplient à travers le pays.

Il est utile ainsi de rappeler que la CNEFA a organisé des séminaires dans plusieurs wilayas : Tamanrasset, Boumerdès, Tizi Ouzou et Naâma. «La rencontre de Biskra s’est déroulée dans de bonnes conditions grâce à l’apport et le soutien de la direction de l’éducation qui n’a ménagé aucun effort pour la réussite de cet événement.

Nous tenons aussi à remercier Mme Mimouni qui a fait un grand travail pour la mise sur pied d’une section CNEFA dans cette wilaya», a déclaré Mme Bousmaha.




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