Algérie

L'apport du crédit fédératif



L'apport du crédit fédératif
Le débat dans la filière «lait», est sérieusement mené, aussi bien par des éleveurs de «tous calibres» que par des opérateurs et des industriels de l'industrie des laitages, bien développée localement. L'Etat est aussi de la partie à travers ses soutiens' Ce n'est pas encore la satisfaction, mais, au vu de la volonté et des moyens injectés, c'est devenu l'une des priorités qui a bien gagné une bataille, en attendant que la guerre le soit aussi.
Pour en faire ou plutôt refaire ce bassin laitier qu'elle fut et consolider son statut de pôle agroalimentaire, de nombreux opérateurs béjaouis ont pris l'initiative de créer leurs propres réseaux. Ce qui, en amont, veut dire se libérer d'une dépendance, mais aussi réduire la facture en devises. C'est aussi une lutte dans le marché de la concurrence pour «l'existence et la pérennité du label». Cet objectif, encore lointain, mais bien entamé par nombre d'opérateurs, dont certains s'appuient sur leurs fonds propres, et d'autres vont aux différents crédits, prêts, et autres soutiens bonifiés. L'exemple de la laiterie Soummam est édifiant, car elle en est à sa troisième expédition de vaches laitières. Elle en est à 1 200. D'autres, à l'image de Danone Djurdjura, qui opte pour un tout autre dispositif, finançant la vache à hauteur de 75 %, enfin la Vallée et Ramdi s'inscrivent également dans l'objectif et suivent cet élan et s'inscrivent dans le développement de la production de lait cru, s'appuyant sur les dispositifs d'aide, le processus que l'Etat a toujours soutenu à travers le Rfig, Etahadi ont été porteurs et c'est eu égard à cet intérêt qu'ils ont été consolidés. Des résultats ont été enregistrés, et en marge de la première rencontre des éleveurs à Amizour, rehaussée par la visite du secrétaire général du ministère de l'Agriculture et augurent que l'avenir n'en sera que meilleur. A titre illustratif, la wilaya est passée en 20004 d'une production de 25 millions de litres pour une collecte de 2,7 millions, à 33 millions en 2010 pour 8 millions de collectés. A ce jour, les chiffres sont en progression et rivalisent déjà avec les résultats précédents. On se dirige donc vers le double. Mais cela reste encore insuffisant, et c'est un véritable travail de fourmi qu'il faudra mettre en place pour canaliser tout le lait produit, distribué dans une très grande proportion par l'informel. Le crédit fédératif, l' autre soutien de l'Etat C'est un plus dans le combat pour gagner la bataille du lait. C'est un crédit auquel peut postuler tout opérateur en vue de susciter et de créer son propre réseau. Les structures agricoles à travers la DAS ont pris des dispositions pour vulgariser cette nouvelle formule. D'abord, à travers la proximité, puis par un regroupement à l'INRA de Oued Ghir le 2 juin dernier. 200 agriculteurs étaient présents à cette rencontre animée par M. Noui Bouaziz assisté par la BADR GRE de Béjaïa.Le lait cru est notre bataille, dira-t-il, et nous allons la gagner. De nombreux opérateurs y adhèrent et la réussite s'affiche progressivement. Et à terme, conclura-t-il, cet objectif stratégique, qui assure autant la sécurisation que la réduction des importations dans la poudre de lait, sera une réalité. Union des éleveurs et levée des entraves L'autre objectif, outre la bataille, restera la mise en place d'un outil un partenaire à même d'être un représentant mais aussi une source à la fonction. Le premier salon des éleveurs et producteurs, même s'il reste encor « timide », a prouvé que des opportunités existent et que la filière a les moyens de s'émanciper. Mais elle reste encore isolée car de nombreux îlots de la vallée, du Sahel et des hauteurs n'ont pas rejoint ce syndicat !' Qui, pourtant, s'exprime et se présente comme un partenaire incontournable.


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