L'apport des transports en commun

La mise en place d'un transport en commun répondant aux normes de qualité, d'hygiène, de confort et de sécurité est plus qu'une nécessité pour décongestionner les rues d'Alger.Mais aussi améliorer les conditions de vie des citoyens. Le développement de ce type de transport constitue aujourd'hui une «urgence si l'on veut rompre avec les désagréments multiformes (circulation, pollution) constatés dans nos villes à cause d'un mode de transport basé particulièrement sur l'utilisation de véhicules particuliers», estime Mohamed-Salah Boulahlib, chef du département génie des transports de la faculté des sciences de la technologie.C'est une des «solutions clés», selon M. Boulahlib assurant que l'amélioration du transport collectif passe inévitablement par la mise en place d'un programme d'investissement dans les domaines des transports routier, ferroviaire, maritime et aérien. Pour lui, l'«offre de transport en commun doit être complète et conforme aux normes requises» pour attirer de nouveau les citoyens de plus en plus accros au transport particulier.Un avis que rejoint Mohamed Lazzouni, président de l'association «Tariq Salama». Le constat de cet expert en circulation routière est sans équivoque : «L'état de nos bus est plus que désastreux» d'où l'importance de la formation des conducteurs, selon M. Lazzouni. «A l'étranger, pour être chauffeur de transport de voyageurs, c'est toute une histoire....», ajoute-t-il avant de déplorer le manque de professionnalisme chez nos chauffeurs de bus.«Chez nous, il vous suffit seulement de savoir le faire démarrer pour qu'on vous en confie les clés», dit-il précisant que ce dysfonctionnement vient allonger la longue liste des maillons faibles dans la chaîne de la circulation routière. Il serait, d'ailleurs, «difficile d'énumérer toutes les défaillances» constatées sur le terrain, selon lui.Le département génie des transports de l'université de Constantine 1, récemment créé, devrait, dans ce cadre, fournir un personnel de maîtrise dans les différents métiers des transports. Ce personnel qualifié devra «contribuer activement à l'amélioration du service public et de l'offre en matière des transports collectifs», a ajouté ce même responsable. 850 étudiants venus des 48 wilayas du pays sont actuellement en formation dans ce département unique en Algérie.