L'exemple le plus flagrant pour le chef-lieu reste la cité Zerrouki. Ce quartier ressemble aux favelas des grandes métropoles d'Amérique du Sud.Dans le cadre de l'application des dispositions de la loi 15-08 relative à la conformité des constructions, selon les chiffres de la direction de l'urbanisme, de l'architecture et de la construction de Bouira, quelque 10 699 demandes de régularisation, ont été faites.
6 940 ont été traitées et 3 759 sont en instance. Depuis juillet 2008, date de la promulgation de la loi, les services techniques communaux ou de daïras ne se sont pas empressés d'appliquer les dispositions laissant les citoyens faire ce qu'ils voulaient surtout qu'en haut lieu l'on ne cesse de renvoyer le délai d'expiration d'année en année. L'actuel exécutif l'a prolongé jusqu'au 2 août 2019. L'ensemble des agglomérations de la wilaya de Bouira et à des degrés divers souffrent de la non-application des dispositions de cette loi. Bouira, Lakhdaria, Sour El Ghozlane, Aïn Bessem... donnent une mauvaise image en raison de la domination de la couleur des briques et du parpaing des façades. Certains vont jusqu'à aménager comme il se doit des garages pour les louer sans se soucier du reste de leurs bâtisses. L'exemple le plus flagrant pour le chef-lieu reste la cité Zerrouki qui donne sur l'axe autoroutier. Ce quartier ressemble aux favelas des grandes métropoles d'Amérique du Sud. L'exemple des quartiers de Ouled Bouchia et de Ouled Bellil, situés à la sortie Est de la ville de Bouira, suffit pour illustrer cette situation des plus dramatiques. Des habitations à moitié achevées, des pneus accrochés sur les dalles comme «décoration» et de la brique rouge en guise de crépissage. A Lakhdaria la situation n'est pas plus reluisante surtout que certaines constructions jouxtent le vieux bâti, une autre image hideuse. Réagissant à cette situation et à l'occasion d'une visite de l'exécutif dans cette daïra, le wali a piqué une colère eu égard à une situation jugée grave. «Il faudrait assainir la situation actuelle. Il faudrait que les méthodes de travail au sein des commissions de daïras soient unifiées pour mettre en place plus de coordination entre les différents services», dira Mustapha Limani aux élus et responsables locaux des communes de cette daïra. La même instruction a été donnée jeudi aux représentants locaux de la daïra de Bordj Okhriss. «Il est temps de recourir aux mises en demeure pour faire appliquer la loi. Les efforts de l'Etat pour rendre nos villes plus attractives aura un impact nul si la situation venait à perdurer», ajoutera le wali. Dans sa réponse, la nouvelle directrice de l'urbanisme, de l'aménagement (Duac) et de la construction soulignera que la loi 08-15 concerne quatre cas de figure: le premier ayant trait aux constructions disposant d'un permis de construire et non achevées à la date du 20 juillet 2008, le second désigne les constructions disposant d'un permis de construire, mais non conforme au permis de construire, le troisième concerne les constructions achevées, réalisées sans permis de construire, quant au quatrième cas, il concerne les constructions non achevées, réalisées sans permis de construire.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 17/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdenour MERZOUK
Source : www.lexpressiondz.com