Dix jours après les émeutes, le président de la commune de Berriane lance un appel au calme et invite tous les représentants de la société civile à s'associer dans un nouveau processus d'apaisement visant à instaurer une stabilité sécuritaire durable. Cet appel intervient au moment où une délégation parlementaire, envoyée d'Alger, a fait escale à Ghardaïa et entamé une série de réunions avec les autorités locales et la société civile. Dans un communiqué rendu public, par le maire de cette commune, il est fait état de la situation difficile et grave qu'a traversée Berriane. «C'est une situation sans précédent» qui soudainement a fait sombrer la ville dans de graves affrontements. Le rédacteur du communiqué a insisté sur le fait que «les tenants et aboutissants de ces événements ne sont pas encore élucidés, cependant, nous pouvons dire qu'il s'agirait de manoeuvres occultes visant la déstabilisation de notre ville, voire la région». Exprimant son inquiétude des événements catastrophiques que connaît la ville depuis plus de deux mois, le maire de Berriane écrit, «nous sommes, aujourd'hui, dans une spirale infernale et itérative. La façon dont cette crise était gérée dès les débuts a conduit vers l'aggravation et le pourrissement. Des tentatives de réconciliation ayant été engagées sont avérées vaines». Face à cette situation, le P/APC invite tous les habitants de la commune à faire preuve de citoyenneté et de patriotisme pour avorter salutairement ces manoeuvres et rester vigilants. «La maîtrise de soi-même, indique-t-il, est tributaire du calme. Notre conviction est profonde quant à l'issue de cette crise tragique qui ne peut parvenir que par la volonté de tous les citoyens de notre commune». Le maire se montre, d'autre part, optimiste sur les efforts déployés pour faire revenir le calme et ce en collaboration, insistera-t-il, «avec les efforts d'un député, des élus et du haut responsable des services de sécurité». Le fruit du travail accompli par toutes ces parties ensemble s'est concrétisé par une amélioration, précise le maire dans son communiqué, «des méthodes de répartition et d'organisation des forces de sécurité du point de vue efficacité et de maîtrise de la sécurisation de nos citoyens ainsi que de leurs biens». Quant au processus d'apaisement initié par l'APC, le maire affirme qu'un travail de fond s'effectue actuellement dans le seul but «d'associer les représentants favorables de la société civile à ce processus, de réunir les conditions nécessaires pour ramener l'apaisement et le calme, de favoriser l'émergence de la vérité dans le sens d'établir un vrai climat de contact loyal, responsable et serein avec les autorités et initier des actions de proximité». La commission parlementaire a tenu samedi soir une réunion avec les membres de la cellule locale de sécurité, et une série de rencontres était prévue dimanche, à partir de 17h, avec les élus locaux, les notables de la région et des représentants de la société civile. Les membres de la délégation devaient également rendre visite aux familles des victimes de ces événements notamment celles ayant enregistré des décès, au nombre de deux, un jeune âgé de 30 ans et un vieux âgé de 75 ans, morts lors des affrontements du 16 mai qui ont fait des dégâts matériels importants.
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Posté Le : 26/05/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : B Mokhtaria
Source : www.lequotidien-oran.com