L'appel des villageois

Malgré la situation épidémiologique alarmante, malgré le danger des espaces fortement fréquentés et qui représentent un terrain favorable à la transmission du virus corona, des gens, trop nombreux, continuent d'aller à la plage.Ce week-end, ce sont des villages de la côte, essentiellement à Azeffoun, qui sont montés au créneau pour dénoncer cette situation qui continue devant leurs maisons. Ces derniers n'ont, en effet, pas hésité à crier leur colère mais surtout à appeler les autorités à intervenir pour mettre fin à ces pratiques qui font fi de la santé des autres. En effet, depuis leur fermeture, beaucoup de personnes continuent de se rendre aux plages. Bravant l'interdiction, ces derniers font fi du risque que représentent ces lieux de regroupement, tout en mettant la vie des autres en danger.
Aussi, les citoyens des villages situés près des plages lancent un appel aux pouvoirs publics, afin qu'il réagissent fermement face à ces comportements qui relèvent d'un autre âge. Les villageois refusent que le virus touche des membres de leurs familles à cause de ces gens qui viennent sur les plages et qui accèdent aux villages pour leurs achats. «Nous ne sommes pas contre la venue des personnes étrangères à nos villages, au contraire, nous avons toujours aimé leur présence, mais là, avec cette pandémie, je crois que le mieux pour tout le monde est de rester chez soi», affirme un villageois qui dit vivre de son activité commerciale au niveau des plages de la commune d'Azeffoun. «J'ai toujours vécu de mon commerce à la plage et bien que je me retrouve actuellement sans emploi, je préfère que tout le monde reste chez soi pour éviter de transmettre le virus» poursuit-il.
D'autres citoyens sont très en colère et comptent empêcher ces gens d'accéder aux plages si les autorités locales n'interviennent pas. «C'est inadmissible qu'une personne mette la vie des autres en danger pour venir à la plage. D'ailleurs, la plage n'est pas du tout une priorité. On ne meurt pas si on ne va pas à la plage» ironise un villageois. D'»autres citoyens affirment que c'est aux autorités publiques d'appliquer l'interdiction qu'elles ont décidée. À présent, ces gens viennent en toute impunité malgré notre refus» explique un autre citoyen dans la ville de Tigzirt, où des personnes continuent aussi d'aller à la plage.
De ce côté, les plages sont moins fréquentées mais se pose avec acuité le problème des plages non autorisées à la baignade. Situées à des endroits éloignés, de nombreuses gens viennent, surtout en fin de journée. En plus d'être un danger pour les baigneurs, ces plages sont un terrain favorable pour la transmission du virus. Dans ce cas précis, la conscience individuelle ne suffit pas, l'implication des autorités concernées est indispensable pour faire respecter les lois. Aussi, cette situation a fait réagir les villageois qui appellent les autorités à intervenir, car, le cas échéant, des problèmes pourraient survenir entre ces estivants récalcitrants et les villageois qui vont se défendre devant le danger.