L’appel de Noureddine Louhal

Publié le 27.07.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie

KADER BAKOU

Natif de Bir Djebah, dans la Haute-Casbah, le journaliste et écrivain Noureddine Louhal animait, dans différents journaux algériens, des chroniques sur Alger, sa passion. Il connaît sa ville natale mieux que quiconque. Un jour, il avait parlé d’un cinéma oublié, l’Odéon, situé à la Basse-Casbah, au quartier «Roudchar», c’est-à-dire la rue de Chartres. Dans une de ses chroniques, il avait aussi écrit sur le vendeur ambulant «Kilomètre», l’homme à «la flûte enchantée», surnommé ainsi parce qu’il traversait quotidiennement des kilomètres à travers les quartiers populaires de la capitale. Louhal est aussi l’auteur du livre Chroniques algéroises. La Casbah, paru chez les éditions de l’Anep.
Noureddine Louhal est aussi un fin connaisseur et un passionné du septième art. Il est ainsi, l’auteur, notamment, de l’ouvrage Sauvons nos salles de cinéma, acte II paru en 2019 chez les éditions Aframed et qui comporte un inventaire des salles de cinéma d’Alger et sa banlieue, comme le cinéma Le Vogue des Deux-Moulins, de la Kabylie, d’Oran, de Sétif, Constantine, El Khroub et Tébessa.
A la fin de son ouvrage, il avait repris les paroles de la chanson La Dernière Séance du rocker français Eddy Mitchell :
«C’était la dernière séance
Et le rideau sur l’écran est tombé
La photo sur le mot fin
Peut faire sourire ou pleurer
Mais je connais le destin
D'un cinéma de quartier
Il finira en garage
En building supermarché.»
Noureddine Louhal nous a quittés le 22 juillet dernier. Mais son appel «Sauvons nos salles de cinéma» résonne toujours.
K. B. 
bakoukader@yahoo.fr