Algérie

L'appel de détresse des employés



Ce sont 300 familles qui se retrouvent sans ressources et de nombreux clients qui sont pénalisés par l'arrêt de l'activité. "Nous, employés des entreprises SLC et Divona, souhaitons, par la présente, lancer un appel de détresse et attirer l'attention des pouvoirs publics et des plus hautes instances de l'Etat sur la situation précaire que traversent plus de 300 familles et sur le sentiment d'injustice qui nous emplit", écrivent les employés de l'entreprise de Lotfi Nezzar, qui connaît des déboires à cause de ses démêlés avec la justice. Dans un communiqué transmis, hier, à notre rédaction, c'est carrément un "appel de détresse" qui est lancé par le personnel de ces deux entités de technologie de pointe, qui se retrouvent sans ressources financières depuis plus d'un mois. Il faut dire que la situation risque de se corser davantage dans les jours à venir, notamment avec le mandat d'arrêt international émis, hier, par le parquet du tribunal militaire de Blida à l'encontre de Lotfi Nezzar, directeur de Smart Link Communication (SLC), opérateur télécom et fournisseur d'accès internet (Wimax). "En effet, depuis plus d'un mois, nous subissons des pressions énormes dont les causes ne sont en aucun cas du fait du personnel, de l'activité de nos entreprises respectives, ni du respect ou non de nos engagements et obligations envers les législations du pays", expliquent-ils, ajoutant : "Nous avons pu, grâce à des moyens et compétences 100% algériennes et à force de sacrifices et de travail acharné, en 17 ans d'existence, bâtir deux entreprises fleurons de la technologie et leaders dans le domaine d'accès internet et solutions télécoms aux professionnels. Aussi, à travers ces années d'exercice, nos deux entreprises ont pu, grâce à un service et une relation clients irréprochables, constituer une base clients des plus solides, composée des plus importantes entreprises du pays, publiques et privées, tous secteurs d'activité confondus." Mais au vu de la précarité de la situation dans laquelle se retrouvent les employés et leurs familles, ils décident de s'en remettre aux autorités du pays pour les épargner d'un chômage assuré. Ces employés, qui, selon certaines sources, doivent tenir un rassemblement aujourd'hui devant le siège de l'entreprise à Hydra, espèrent trouver un écho favorable auprès des décideurs et dénoncent l'attitude de l'ARPCE qui, selon eux, "a refusé le paiement d'un reliquat litigieux et préfère mettre en péril l'avenir de 300 familles et l'activité économique de nombreux clients". Ils décident, malgré cette situation, de maintenir l'activité des deux entreprises et espèrent que les autorités agiront pour sauvegarder "ces entreprises performantes, rentables et utiles afin de ne pas sacrifier, au passage, 300 familles algériennes qui se retrouveront au chômage qui plus est dans les conditions de grogne que connaît le pays".
Nabila Saïdoun


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