Algérie

L'appel d'Aminatou Haidar


La militante sahraouie Aminatou Haïdar a appelé hier à Palma de Majorque (Baléares) à la mise en place d'un mécanisme de protection des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc, et critiqué le « silence » du gouvernement espagnol, qui devrait « intervenir et soutenir le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui ». S'exprimant lors d'une conférence de presse quelques heures avant de recevoir le Prix international Jovellanos « Résistance et Liberté », Aminatou Haïdar a relevé également que la position du gouvernement français à l'égard de ce conflit est « assez différente » que celle de son voisin espagnol, en expliquant que le premier « bloque la situation » et « n'avance rien de positif » pour contribuer à une « solution pacifique » au conflit du Sahara occidental. La première édition du Prix international Jovellanos « Résistance et Liberté, créée conjointement par les gouvernements régionaux des Asturies et des Baléares, a été attribuée dernièrement à la militante sahraouie en reconnaissance à sa lutte en faveur des valeurs démocratiques et à son courage pour la défense des droits du peuple sahraoui.Tout en fustigeant la position de la France qui « nie l'existence du peuple sahraoui et son droit légitime à l'autodétermination » la ' Gandhi sahraouie ' a enjoint le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero à se départir de son « silence devant les graves violations des droits de l'homme que commet le Maroc contre la population sahraouie dans les territoires qu'il occupe ». Evoquant la situation des droits de l'homme dans ces territoires, Aminatou Haïdar a affirmé que des militants sahraouis des droits de l'homme « sont arrêtés et emprisonnés quotidiennement, en violation des droits fondamentaux », en rappelant que des manifestations pacifiques comme celles des 9 et 10 mars « ont été sévèrement réprimées ». Elle a eu également une pensée pour plus de 500 sahraouis « qui ont disparu depuis 1976, sans aucune information sur eux à ce jour » et appelé à la libération des 50 autres prisonniers politiques actuels « arrêtés comme prisonniers de conscience", dont plus d'une vingtaine observent une grève de la faim depuis 18 jours dans les prisons marocaines.
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