Algérie

L'appel au vote massif pour déjouer les menaces de déstabilisation



L'appel au vote massif pour déjouer les menaces de déstabilisation
Photo : Sahel
Par Amar Rafa
Les appels lancés pour une forte mobilisation le jour du scrutin au 10 mai prochain, ont continué d'émailler les discours des chefs de partis au treizième jour de la campagne électorale pour les législatives. Chacun y va de ses arguments, pour autant. Certains chefs de formations politiques, tentent de convaincre les citoyens de se rendre en masse aux urnes pour déjouer les man'uvres de déstabilisation et consacrer le changement. Un thème en vogue, qui vient ravir la vedette aux sempiternelles promesses électorales que l'on fait miroiter : logement, emploi et avantages sociaux au profit des citoyens.Le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, a mis en garde, contre l'abstention ou le boycott des prochaines législatives, une attitude qui peut, selon lui, «défavoriser le camp démocratique», et «retarder le changement dans le pays». «Il n'y a d'autres choix que le vote massif pour forcer le changement», a-t-il souligné lors d'un meeting électoral vendredi à Béjaïa, expliquant que «du fait qu'il n'y ait pas de seuil éliminatoire, l'attitude d'abstention serait vaine et profiterait au courant conservateur et islamisant». M. Benyounès a appelé à aller voter pour amener le changement, non sans avoir fustigé, mais sans les nommer, «les partis qui se sont érigés en parrains de la région», qui soufflent, selon lui, le «chaud et le froid» à chaque consultation. D'autres représentants des candidats ont appelé à éviter le boycott pour édifier des institutions «fortes». Ainsi, relayant les appels lancés dans ce sens, le président du parti Fadjr el Djadid, Tahar Benbaïbeche,
a estimé vendredi à Sidi Bel Abbès, que le scrutin du 10 mai prochain, peut être considéré comme un «référendum sur l'avenir de l'Algérie», considérant que la nouvelle APN qui sera élue sera une sorte d'«assemblée constituante fondatrice d'une république algérienne moderne». Les dirigeants de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) quant à eux, ont appelé, jeudi soir à Sidi Bel Abbès, à réhabiliter les mosquées, l'université et l'enseignement. Le président du Mouvement de la société de la paix (MSP), M. Bouguerra
Soltani a souligné la nécessité de «réactiver le rôle de la mosquée et réhabiliter l'imam au même niveau que le professeur d'université», soulignant que la mosquée doit assumer son rôle dans le développement du pays à travers l'éducation des citoyens en leur montrant comment se comporter avec autrui et verser leur zakat aux pauvres et aux nécessiteux. Dans le même contexte, l'orateur s'est interrogé sur la montée des phénomènes de corruption et de la délinquance dans un pays qui compte 15 000 mosquées. Le secrétaire général de l'Union des forces démocratiques et sociales (Ufds), Noureddine Bahbouh, a également plaidé vendredi à M'sila pour l'alternance au pouvoir et «la levée de toute forme de tutorat imposé à la jeunesse». M. Bahbouh a appelé les citoyens de M'sila à accomplir en force leur devoir électoral, le 10 mai prochain, pour élire les candidats de son parti qui seront en mesure, a-t-il soutenu, de «réinstaurer la confiance entre le citoyen et le député», leurs relations étant restées entachées, selon lui, par «des pratiques malsaines depuis plusieurs mandats». Cependant, se situant à l'opposé de cette volonté de changement, d'autres chefs de partis «lilliputiens», qui
pratiquent la politique conjoncturellement à l'occasion des rendez-vous électoraux, pèchent par absence de vision politique claire, voire de programme électoral. Leur résistance au changement n'a d'égale que leur entêtement à reproduire le même discours stéréotypé, se situant à milles lieux des enjeux et de la portée de ce qu'il est attendu d'eux. Il en est ainsi du chef «personnifié» d'un parti, qui récusera le terme changement, car n'étant à ses yeux, qu'un «leurre». Un autre du même acabit, use de «la non application» du programme du président de la République, comme discours de campagne.
A. R.

Une équipe d'observateurs de l'UE à Aïn Defla
Une équipe d'observateurs de l'union européenne a effectué jeudi une visite au niveau de la wilaya de Aïn Defla dans le cadre de sa mission de supervision du déroulement des élections législatives du 10 mai prochain. Des rencontres ont eu lieu avec la Commission de wilaya de surveillance des élections pour s'enquérir du déroulement de la campagne électorale et des préparatifs pour le jour du scrutin. Cette équipe d'observateurs a rendu également visite à la Radio locale ou elle a pu s'informer sur son fonctionnement et son rôle durant cette campagne électorale. Ces observateurs ont assisté, entre autre, à un meeting et pris langue avec des citoyens de cette wilaya.




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