L'appel au changement toujours à l'ordre du jour

À Relizane, les maifestants ont défilé sous une chaleur suffocante. La marche à laquelle ont participé des milliers de personnes a également revêtu en partie un caractère profondément commémoratif. Cette marche a connu une fracture, entre ceux qui ont applaudi l'incarcération récente d'anciens responsables et ceux qui ont dénoncé un jeu de dupes.Pour la première fois, on a ainsi assisté à deux marches distinctes avec des parcours différents. "Djeïch chaâb, khawa, khawa", "Samidoune, samidoune, lil fassad rafidoun", "Sanassir, sanassir, hatta yaâti taghyir", "El-bakia el-bakia, fil el-Harrach djibouha", tels étaient les slogans de la première procession. Dans la deuxième, on entendait "Bensalah, dégage", "Bedoui, dégage", "Système, dégage", "Klitou lebled ya sarraqine", "La nourid houkm el-askar min djadid".
Les protestataires ont appelé "les magistrats à se libérer de la justice du téléphone". Le refus des élections et le passage à une transition démocratique ont été instamment revendiqués. "Non aux élections", "La transition est la voie royale vers le passage à une nouvelle république", ont été les slogans scandés. Une marche similaire a été également organisée à Oued R'hiou avec des banderoles, griffonnées au feutre, de plus en plus hostiles au système mais favorables aux décisions de justice contre les anciens responsables du gouvernement.

E. Yacine