Algérie

L'appât du gain


Réaction - Le dépôt de matières premières et de produits finis situé aux abords de la route nationale, à La Vigie, a été fermé, une journée à la suite de notre passage.
Pour agir, faudrait-il attendre d'autres catastrophes ' Des catastrophes comme celles du dépôt de câbles électriques situé au niveau des voûtes à proximité de la Gare centrale ou de l'usine de cosmétiques du lotissement Mabrouk-Belahcène, à Raïs-Hamidou, qui a fait, rappelons-le, neuf blessés dont deux brûlés au troisième degré. Justement, certains non-dits de ce drame, méritent, avec du recul, que l'on s'y attarde.
Il s'agit d'une usine de cosmétiques construite durant l'année 2006 sur une assiette de terrain sans aucun document administratif, entre autres, le certificat de conformité et le registre du commerce.
Ce site, qui abritait une étable pour bétail, a été transformé en usine de cosmétiques. Pour les besoins de son activité, le gérant de cette usine utilise quotidiennement 200 bouteilles de propane.
Ce n'est malheureusement pas le seul établissement à présenter un danger pour les citoyens de cette paisible commune balnéaire à l'ouest de la capitale.
Sur le même tronçon, deux autres unités spécialisées également dans les cosmétiques sont montrées du doigt par les citoyens. Le dépôt de matières premières de cosmétiques et de produits finis situé sur la route principale au lieu dit La Vigie et celui de la rue Lounis-Imekhlef au niveau de la Grande-Réserve sont autant d'établissements qui font craindre le pire aux riverains, vu qu'ils se trouvent à proximité des habitations.
Le dépôt de la Grande Réserve attire même les suspicions dans les milieux populaires. «Comment l'activité dans un dépôt qui a fait l'objet d'une fermeture par les autorités pour protéger les habitants d'une éventuelle catastrophe peut-elle reprendre dans la clandestinité au su et au vu de tous '», s'interrogent des riverains.
Le dépôt de matières premières et de produits finis situé aux abords de la route nationale, à La Vigie, a été fermé, une journée à la suite de notre passage. Une raison comme une autre de reconnaître le risque qui pèse sur la tête d'innocents citoyens par la cause de certains piranhas qui privilégient l'aspect matériel et surtout financier aux dépens des vies humaines. «Le comble, c'est que après avoir été des unités de production, elles ont été transformées en hangar de stockage de produits dangereux pour la sécurité et la santé des riverains. Le danger, reste toujours entier», disent plusieurs banlieusards.
- Au niveau de la pseudo-zone d'activité de Smar située également en milieu urbain, beaucoup de locaux, avons-nous constaté, stockent aussi bien des produits toxiques que des rouleaux de plastique dans des locaux qui sont loin de réunir la moindre mesure de sécurité. Un point très important : sur l'ensemble des locaux visités, aucun n'est équipé d'extincteur. A la question de savoir les raisons de cette entorse à la réglementation, tous les interlocuteurs disent : «ça ne sert à rien, puisqu'une unité de la Protection civile se trouve à quelques mètres des lieux.» Pis, un grossiste en agroalimentaire trouve notre question inopportune. «Depuis quand un grossiste doit-il équiper son local d'un extincteur '», s'interroge-t-il. Une aberration.
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