Algérie

L'apnée du sommeil, un problème de santé publique non pris en charge



L'apnée du sommeil, un problème de santé publique non pris en charge
Une pathologie que beaucoup ne considèrent pas comme telle mais qui fait courir un risque si l'on n'y prête pas attention et si l'on continue à en minimiser les conséquences. Le syndrome de l'apnée du sommeil (SAS) n'est pas connu par le grand public, alors que rien n'est fait pour le sensibiliser sur le danger de ces interruptions de la respiration pendant le sommeil. La formule souvent entendue qui parle de décès pendant le sommeil prend toute sa signification puisque nombreux sont ceux qui ignorent qu'un des membres de leur entourage en est atteint puisque lui-même l'ignore. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), «le syndrome de l'apnée du sommeil n'est pas une maladie qui menace le pronostic vital en soi, mais il peut entraîner des problèmes graves tels que des maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires. C'est en fait de l'absence de prise en charge dans notre pays de cette pathologie que peuvent résulter des répercussions graves. Ces arrêts momentanés et répétitifs (plusieurs fois dans la nuit) de la respiration peuvent causer beaucoup d'inconfort et influer sur la vie sociale et professionnelle (somnolence dans la journée, fatigue, maux de tête...) et avoir des répercussions sur la santé, ils peuvent même être fatals quand rien n'est fait pour y remédier et éviter que le gaz carbonique prenne la place de l'oxygène dans l'organisme. Ce qui signifie qu'il faut prendre en considération les différents symptômes, mais faut-il encore les connaître. «Ce syndrome peut avoir des conséquences graves et peut entraîner des complications cardiaques chez le patient, telles que l'hypertension artérielle (HTA) ou l'accident vasculaire cérébral (AVC) et peut même aller jusqu'à provoquer la mort subite du patient», affirment des médecins algériens lors des rares rencontres qui traitent de ce trouble, avec l'objectif d'attirer l'attention despouvoirs publics en général et des autorités sanitaires en particulier. En vain, semble-t-il. Le ronflement, s'il est désagréable pour l'entourage de lapersonne, n'est pas dangereux mais il peut cacher l'apnée du sommeil, il constitue un des signes ? il est le symptôme le plus fréquent d'ailleurs ? qui doivent alerter sur cette pathologie, encore que même le ronflement ne doit pas être accepté comme une fatalité puisqu'il peut être traité ou minimisé par divers procédés qui restent méconnus à ce jour. Dans les deux situations, la prise en charge fait défaut, de l'avis même de la corporation médicale qui relève que le coût des appareils destinés à distribuer de l'air dans les poumons reste prohibitif et non remboursé par la sécurité sociale.R. M.




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