Algérie

L'APN gagne un sursis


En promettant d'opérer une réforme profonde de la loi fondamentale du pays, en association avec les différents acteurs concernés, le Président nouvellement élu accordera, donc, un sursis pour la Chambre basse du Parlement, appelée à accompagner ce processus de réformes.M. Kebci-Alger (Le Soir)- Dans sa conférence de presse, vendredi écoulé, ayant suivi la proclamation, par l'Autorité nationale indépendante des élections, des résultats préliminaires de l'élection présidentielle de la veille, l'ayant donné largement vainqueur, Abdelmadjid Tebboune a notamment renouvelé son engagement solennellement fait lors de la campagne électorale, et qui figure parmi ses 54 engagements, à opérer une réforme en profondeur de la mère des lois, la Constitution. Ce qui suppose au préalable, comme il l'a affirmé, un dialogue «sérieux» avec les «acteurs concernés».
«Je m'adresse directement au Hirak, que j'ai à maintes reprises qualifié de béni, pour lui tendre la main afin d'amorcer un dialogue sérieux au service de l'Algérie et seulement l'Algérie», a, en effet, déclaré le président de la République nouvellement élu. Un Hirak dont il ne manquera pas de louer les mérites dont, selon lui, «l'émergence de plusieurs mécanismes», à l'instar de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) et la remise de l'Algérie sur les rails de la légitimité, la préservant ainsi de l'aventurisme et des man?uvres qui ont failli torpiller le peuple algérien». Un chantier de réforme profonde de la Constitution qui s'inscrit dans le sillage du projet d'édification d'«une nouvelle République avec un nouvel esprit et une nouvelle approche» et qui constitue une de ses priorités au plan politique.
Dans ce cadre, Tebboune promettra d'associer des universitaires, des intellectuels, des spécialistes et des membres de la communauté nationale établie à l'étranger. Et pas que cela puisqu'il s'engagera également à revoir tout aussi en profondeur la loi portant régime électoral.
Autant de chantiers qui se feront sans toucher à l'Assemblée populaire nationale dont nombre de voix réclament la dissolution, issue qu'elle est du règne du Président déchu. Une Chambre basse du Parlement au sein de laquelle le duo FLN-RND, dont le renvoi au musée de l'Histoire est tout aussi réclamé et avec insistance par la rue, détient la majorité. Ce qui suppose qu?elle se verra accorder un «sursis» pour «accompagner» ces réformes. Néanmoins, on ne sait pas si, en cours des rounds de dialogue et de concertation que le nouveau président de la République aura à mener, on serait amené, en haut-lieu, à écourter l'actuelle mandature parlementaire comme mesure de «bonne foi» quant à la démarche du nouveau président de la République d'incarner l'homme rassembleur qu'il promet d'être. Il faut rappeler que quelques jours après le début du mouvement populaire du 22 février dernier, deux partis, le FFS et le PT, ont décidé de se retirer de l'Assemblée populaire nationale tout comme l'ont fait certains autres parlementaires à titre individuel.
M. K.
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