L'apiculture, une filière orpheline

Un Salon de l'apiculture s'est ouvert, hier, pour durer jusqu'au 16 du mois en cours, au niveau de l'ex-CIAJ attenant à la place du 1er Novembre, en plein centre-ville.Sur la quinzaine d'exposants, un seul est de Témouchent. Fait plus curieux, il n'est même pas membre de l'Association de wilaya qui regrouperait 50 adhérents disséminés entre 19 communes. Interrogé, cet unique exposant témouchentois indique que ceux qu'il connaît ont vendu leur production au prix de gros et qu'ils ne sont pas intéressés par la vente au détail, qui nécessite des investissements. Leur production est-elle si insuffisante que cela ' Pourtant, elle atteindrait 397qx pour 6 921 ruches, selon les chiffres de la DSA. Alors qu'est-ce qui fait la désaffection des apiculteurs témouchentois pour un salon censé booster la filière 'La réponse donnée par des agriculteurs présents met en exergue l'absence de l'association dont aucun des membres fondateurs n'a fait le déplacement ne serait-ce que pour s'informer. «C'est une association qui n'existe que sur le papier pour assurer une légitimité à ceux qui la représentent au sein de la Chambre de l'agriculture», indique, non sans perfidie, un membre de la- dite Chambre.C'est certainement ce qui explique pourquoi la DSA a fait appel à l'association Djebel Moksi des apiculteurs de Sidi Bel Abbès pour organiser la manifestation. Un des responsables de Djebel Moksi indique que la wilaya de Sidi Bel Abbès compte pas moins de 500 apiculteurs, dont 120 sont membres de l'association. Lorsqu'on lui demande pourquoi il n'existe à Témouchent que l'équivalent d'un dixième du nombre d'apiculteurs recensés à Sidi Bel Abbès, alors que plus de 66 000 ha de zones mellifères sont comptabilisées à Témouchent, notre interlocuteur n'hésite pas à mettre en cause la faiblesse de l'organisation de la filière autour de ses intérêts. Du coup, le salon est réduit à une simple foire sans intérêt.