Algérie

L'apiculture tente de rattraper le retard Après une période difficile due aux intempéries



L'apiculture tente de rattraper le retard                                    Après une période difficile due aux intempéries
Photo : M. Hacène
Par Badiaâ Amarni
La filière apicole, en plein essor, a été touchée cette année par les intempéries notamment, avec les neiges de février mais aussi par les feux de forêts de cet été causant ainsi beaucoup de pertes. Les apiculteurs seront accompagnés par un programme du ministère de l'Agriculture à même de reprendre leur activité.Pour rappel, un montant financier de 7 milliards de dinars sera débloqué afin d'aider ces professionnels notamment, les petits apiculteurs dont la récolte a été compromise à cause de la neige l'hiver passé qui a eu raison de la floraison notamment, pour ce qui est des orangers et des eucalyptus. Ceci étant et pour compenser les pertes subies, beaucoup d'apiculteurs ont préféré se rendre dans les régions du sud du pays pour pratiquer la transhumance. Une pratique de plus en plus maîtrisée par les professionnels de cette activité qui connaît une réelle performance.Le Salon de l'apiculture qui est à sa 13e édition et qui accueille cette année une cinquantaine de producteurs de miel et de produits de la ruche est justement une occasion d'exposer un savoir-faire de plus en plus apparent dans ce domaine. D'ailleurs, et chaque année, de nombreux citoyens se rendent au niveau de la coopérative apicole de Gué de Constantine, lieu de la manifestation, qui pour se renseigner sur la qualité de ces produits, qui pour acheter tout simplement. Car, beaucoup d'appréhensions entourent ce produit, comme beaucoup d'autres d'ailleurs, et nombreux sont ceux qui ne font pas confiance à la production nationale. Pour certains, même quand le produit est payé cher, cela n'est pas un signe de meilleure qualité, les citoyens étant habitués à l'arnaque et à la spéculation dans un marché qui manque de contrôle et où les bonnes pratiques de la concurrence sont absentes. Si le produit apicole ne gagne pas la confiance du consommateur algérien, comment pourra-t-il gagner celle du consommateur étranger, surtout qu'une forte volonté d'exporter ce produit se manifeste à chaque occasion. En effet, des tentatives d'exportation ont déjà eu lieu et le miel algérien est très prisé. Seulement, et pour lever le doute sur ce produit, il est plus qu'urgent de mettre en place le laboratoire national d'analyse des produits de la ruche, car actuellement les apiculteurs recourent plus souvent à des laboratoires étrangers, et c'est eux-mêmes qui ne cessent de demander la création de ce laboratoire, afin de protéger la filière des opérateurs de mauvaise fois qui trouvent dans chaque activité une occasion de s'enrichir sans se soucier de la qualité du produit et par conséquent de la santé du consommateur. Du coup, même si un produit est de très bonne qualité, le consommateur réfléchit deux fois avant de l'acheter. Pourtant, la filière apicole a connu une très nette amélioration ces dernières années tant en quantité qu'en qualité. «Cette évolution nous laisse optimistes et sereins pour l'avenir de cette filière qui contribue aussi à l'amélioration de la production agricole notamment l'arboriculture fruitière», avait noté le ministre à l'ouverture du Salon de l'apiculture.En 2011 la production de miel a atteint 5 200 tonnes contre 4 800 tonnes en 2010. Les prévisions pour cette année sont encore meilleures.


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