Algérie

L'APC gèle les arrêtés de démolition



L'APC gèle les arrêtés de démolition
Le président d'APC, désigné par la loi pour appliquer les arrêtés de démolition, n'a pas réagi. La DUC a envoyé plusieurs rappels, sans résultat.L'application des arrêtés de démolition pose toujours problème à Alger. A Saoula, des citoyens s'indignent de la décision de l'APC de surseoir à l'application de ces arrêtés. Des habitations sont érigées sans permis de construire, ou si ce document existe, il n'est jamais respecté et les contrevenants sont souvent assurés de l'impunité. Ni le président d'APC, installé depuis quelques mois, ni le wali délégué de Bir Mourad Raïs qui devait le suppléer n'auraient pris la décision de démolir des constructions à la rue Mohamed Taleb Rouiès, où des procès-verbaux de constat d'infraction ne sont pas suivis d'effet à ce jour.Les services de l'APC, ceux de la wilaya déléguée et de la DUC avaient pourtant été interpellés, mais sans résultat, puisque les contrevenants poursuivent toujours leur construction sans être inquiétés. «Mon voisin a construit un immeuble de quatre étages et met en péril ma maison et ma famille. Il a démoli une ancienne habitation avec un permis de R+1 et a construit un immeuble de quatre étages à partir de 2012 sans aucun permis pour les deux opérations. Le fait a été constaté par les services de l'urbanisme de l'APC et le service du wali délégué de Bir Mourad Raïs», lit-on dans une correspondance adressée par un citoyen de la rue Rouiès au P/APC de Saoula, Azem Mahfoud.Le contrevenant continuait de construire en faisant fi de la réglementation que devaient faire respecter les différents services (APC, wilaya, gendarmerie, etc.) interpellés par les résidants. «Lors d'un entretien, le responsable de l'urbanisme de l'APC de Saoula a reconnu qu'il avait reçu un arrêté de démolition», relève le plaignant, qui fait remarquer que le maire, nouvellement installé, s'est déplacé au lotissement, mais n'a rien pu faire, alors qu'il a qualifié la situation de «catastrophique». «Le voisin continuait à briqueter sans être inquiété», selon le résidant de la rue Mohamed Taleb, qui s'étonne qu'au lieu d'appliquer la décision de démolition, l'élu aurait décidé de signer une demande de régularisation au profit du contrevenant. La direction de l'urbanisme (DUC) s'est impliquée, mais sans faire appliquer les arrêtés.Un dernier rappel, datant de décembre 2013, a été adressé par cette direction au président de l'APC. Il y est mentionné que le contrevenant poursuit ses travaux «en toute impunité», sans aucun respect des lois en vigueur, «narguant dans son passage toutes les autorités confondues en se payant le luxe de réaliser un 4e puis un 5e étages». «Devant cette défaillance inexpliquée, je vous demande pour la troisième fois, et ce, dès réception de la présente, de procéder, en application de l'article 76 de la loi 04/03 du 14 août 2004, à l'arrêté de démolition sus-énoncé», lit-on dans le rappel.Le P/APC, M. Azem, contacté par nos soins, affirme ne pas avoir connaissance du dossier. «Je dois appliquer la réglementation. J'invite aussi les gens à venir et à faire constater les infractions par l'inspection de l'urbanisme», relève-t-il, en affirmant qu'il cherchera à avoir plus de détails sur les problèmes dans le lotissement. Battant en brèche les allégations de l'élu, la population signale que le président de l'APC a été souvent destinataire de leurs revendications. Interrogé, le directeur de l'urbanisme de la wilaya, Ali Bensaâd, s'en lave les mains et renvoie la balle aux présidents d'APC chargés de prendre les arrêtés de démolition et les appliquer.«Ce sont les APC qui doivent appliquer les arrêtés, les textes sont clairs», s'est contenté de relever le directeur de l'urbanisme, qui était «en réunion».




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