Algérie

L'APC flouée et des millions de dinars disparaissent dans la nature Gestion de la gare routière des Castors d'Oran



La gestion de la gare routière du quartier Castors fait grincer des dents ces derniers jours. La structure, un patrimoine de la commune d'Oran, est laissée dans un état d'abandon que rien ne justifie.
Cette gare routière accueille chaque jour plus de 400 autocars desservant plusieurs lignes, à savoir Gdyel, Arzew, Sig, Sidi Bel Abbès et Tlélat. Ces derniers sont soumis au paiement d'un droit d'entrée d'un montant de 200 DA pour chaque véhicule. De plus, elle accueille également les taxis assurant la ligne Oran-Alger, qui sont soumis à la même obligation, à savoir payer leur droit d'accès fixé à 100 DA. Curieusement, cet argent est perçu sans aucun document ni reçu.
Dans notre quête de la vérité, nous nous sommes rapprochés de certains chauffeurs de bus de trois lignes seulement, qui stationnent au niveau de cette gare routière, à savoir ceux de Gdyel, Sig et Arzew, pour savoir ce qu'ils payent au percepteur. Les chauffeurs des deux premières lignes ont affirmé qu'ils s'acquittent chaque jour de 100 DA par bus comme droit d'accès et les seconds ont affirmé qu'ils payaient 200 DA par bus. Tous ont déclaré qu'ils ne reçoivent en contrepartie aucun reçu de paiement.
«C'est l'anarchie totale, nous payons le droit d'accès sans qu'on nous remette un bon ou un reçu justifiant le paiement», déclarent nos interlocuteurs.
Lors de notre passage à cette gare, nous avons compté 192 bus et 94 taxis interwilayas en stationnement. Un simple calcul nous a permis de conclure que la recette de la commune devait enregistrer à ce moment un montant de 19 000 DA, et qu'en un an, elle devrait s'enrichir de la somme de six millions neuf cent douze mille dinars (6 912 000 DA), soit plus d'un demi milliard de centimes.
Et ce n'est là qu'une moyenne calculée sur la base de la fréquentation enregistrée au moment de notre passage.
Toutefois, une source responsable nous a avoué que ce qui est versé au régisseur de la municipalité d'Oran ne représente même pas le tiers de ce qui est réellement perçu, et ce, en référence au versement du troisième trimestre 2012, où le montant versé est de deux cent soixante-dix mille dinars (270 000 DA).
Dans quelle poche va la différence 'Dans cette gare routière règne l'anarchie dans le stationnement des véhicules. Les chefs de quais agissent en vrais patrons, ils ne sont là que pour encaisser de l'argent, ils n'organisent rien. Mieux encore, certains d'entre eux emploient d'autres personnes pour faire ce travail à leur place.
Squatt des locaux
Dans un autre registre, nous avons appris de source responsable qu'il existe des locaux commerciaux squattés dans cette gare routière, certains squatteurs sont même en train d'y faire des aménagements. De quel droit peut-on s'accaparer des biens relevant du patrimoine de l'APC sans aucun arrêté ni aucune attribution légale' Est-ce la loi de la jungle '
Il est à noter que cette gare routière est gérée par les services de la direction des affaires économiques de l'APC, ce qui permet de poser la question suivante : où sont les responsables de cette structure et que font-ils pour remédier à cette situation qui engendre une importante perte d'argent à la municipalité pour enrichir certains énergumènes que seule une enquête menée par les services compétents peut identifier.
Notre source affirme que les taxieurs qui stationnent à l'intérieur de la gare routière ne s'acquittent pas des droits d'accès, ce qui n'est pas normal. Ils ne payent que le chef de quai. «Un local de la gare routière est squatté, il sert à recevoir le courrier que des citoyens de différentes régions expédient aux destinataires par taxi moyennant paiement sans qu'aucun sou ne soit versé à la caisse de la commune. Peut-on parler d'une gestion saine dans ce cas '» s'interroge notre interlocuteur.


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