L'APC face à ses responsabilités

Skikda est peut àªtre l'unique ville d'Algérie où les marchés hebdomadaires se tiennent cinq jours sur sept. Ces marchés, presque informels, ne répondent pas aux normes législatives et encore moins à  celles de l'hygiène. De dimanche à  jeudi, des espaces publics de cinq grandes cités  sont quasiment squattés par des vendeurs. N'importe qui peut venir étaler sa marchandise loin de tout contrôle. Tout s'expose, se vend et s'achôte avec la passivité des responsables et des citoyens, qui acceptent tout de même d'acheter du laitage et du poisson douteux exposés à  la poussière et à  proximité d'égouts à  ciel ouvert. Cette situation engendre également de grandes pertes pour l'APC, souvent forcée de nettoyer les lieux.
Une réalité qui semble avoir poussé la municipalité à  réagir en relançant le projet, évoqué il y a deux années déjà, de construction d'un marché couvert à  Boulkeroua sur le terrain qui devait initialement servir à  la réalisation d'une gare routière. L'étude du projet a été présentée en début de semaine aux élus. S'étalant sur plus de 1900 m², l'infrastructure se compose d'un étage pour la vente de fruits et légumes et d'un autre pour l'habillement. La maquette inspirée d'un modèle norvégien a plus ou moins plu à  l'assistance bien que le fait de couvrir la façade en verre n'ait pas été du goût de plusieurs présents. Le P/APC a estimé qu'il serait préférable de spécialiser le marché dans la vente de fruits et légumes en attendant de réfléchir à  l'opportunité de construire un autre édifice. Cette proposition a été soutenue par le directeur du commerce qui, en se référant à  la réglementation, a demandé à  penser à  doter l'enceinte d'un bloc administratif pour en optimiser la gestion, tout en insistant sur la prise en charge des réseaux, et recommandé à  ce que les spécificités des produits alimentaires soient considérées dans l'ébauche de l'étude.