Algérie

L'APC dans l'indifférence



L'APC dans l'indifférence
Le marché communal de Mohammadia a tout pour attirer des clients. Il n'en est rien, puisque il prend l'allure d'un bazar sans charme. Situé à quelques pas du siège de l'APC, il n'est pas bien pris en charge par des élus qui ne semblent guère s'en soucier. « L'exécutif actuel a lancé des opérations comme le chaulage des arbres et des trottoirs. L'opération est entreprise par une équipe qui n'est là que pour faire du surplace », s'indigne Ammar, résidant du bâtiment A, de la cité « tentaculaire » des Dunes, toute proche. Habitant à la rue Saint-Augustin, à Alger-centre, ce militaire de carrière s'est retrouvé là il y a plus de 40 ans. La structure mérite meilleur sort, des aménagements entrepris en ont avachi l'aspect. L'entrée située du côté de la cité des 632 Logements est faite de quelques pièces de bois, collées à la hâte. « Des commerçants ont pris des libertés avec le site sans que la commune ne s'en soucie », poursuit-il. C'est à peine si elle envoie des agents de nettoyage pour « donner quelques coups de balai avant de repartir ». L'un deux s'affairait comme il pouvait à retirer des cartons se trouvant dans des évacuations remplies à ras bord. Du carton, mais aussi des bouteilles de plastique jetées à tout va, et qui s'accumulaient dans tout l'espace réduit à mesure que s'agrandissent les fardeaux des quelques commerçants encore en activité à l'intérieur. Des étals sont restés vides, les commerçants n'y ont plus mis leurs marchandises depuis longtemps.Les habitants de la cité des 632 Logements n'en peuvent plus de « côtoyer » un marché rempli « par la pègre ». « Ce sont des maffieux qui tiennent en main ce bazar. On ne trouve jamais le sommeil la nuit », s'emporte une dame qui a un balcon qui donne directement sur l'espace transformé en décharge « d'où fusent tous les noms d'oiseaux ». Un agent de la voirie de la commune de Mohammadia est aussi « agacé » par les services de l'APC. « C'est comme partout ; à El Harrach ou encore aux Eucalyptus. Le marché couvert est déserté et ces abords squattés par des vendeurs sans scrupule », soutient cet agent qui affirme que l'actuel exécutif privilégie des « ouled essecteur », des fainéants par dessus le marché. « On recrute à tout va. Et c'est nous que l'on sanctionne. J'ai vu ma paie ponctionnée à cause d'un petit retard. D'autres agents d'ici ne pointent que rarement. » Des commerçants ont connu des déboires. Les premiers à s'y être installés ne pouvaient résister plus longtemps. « L'APC leur a fait signer un contrat d'une année. Ils devaient payer 4500 DA par mois. C'est avec des huissiers à leurs trousses qu'ils ont quitté les lieux », relève Ammar. Les autres vendeurs qui se sont installés aux abords de ce marché sont seuls à tirer leur épingle du jeu.Les marchants ambulants que l'on trouve partout à la cité des Dunes aussi. « J'ai connu un vendeur de sardines qui n'est resté là qu'une journée. Il a jeté ces deux cageots. Les gens préfèrent acheter dehors de la sardine à midi que de s'approvisionner chez les marchands du souk », insiste-t-il. « La police fait semblant de les chasser, mais rien de durable n'est entrepris. Ces commerçants reviennent aussitôt chassés », poursuit-il en affirmant que l'actuel exécutif calque sur les autres communes : du tape-à-l''il, rien de plus. Contacté hier, le P/APC de Mohammadia n'a pas voulu nous recevoir, prétextant des réunions avec des citoyens. « C'est la journée de réception. Revenez un autre jour », lâche cet agent de sécurité d'une APC qui se barricade par ces manières et « ses » marchands informels aussi.


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