Algérie

L'ANR au bord de l'implosion Démissions en série et report de la séance de la commission de discipline



L'Alliance nationale Républicaine (ANR) s'enfonce dans la crise. De nouveaux rebondissements sont apparus après la suspension de 7 membres du bureau national qui devaient passer hier devant la commission de discipline dont 3 membres ont démissionné.
Alors que le secrétaire général de l'ANR, Belkacem Sahli, affirme dans une déclaration au Temps d'Algérie que la commission composée de 7 membres siégeait hier «le plus normalement du monde»,
l'un des membres du bureau national suspendu Amar Chenaf soutient le contraire, affirmant même s'être présenté au siège du parti pour comparaître devant ladite commission, et que faute de quorum, la séance a été reportée. La commission a-t-elle siégé ou pas ' Telle est la question qui s'impose à propos de la commission de discipline convoquée hier dans le but de statuer sur le cas des 7 membres «suspendus de toutes les structures du parti et interdits de toute activité politique au nom du parti et ce, jusqu'à leur comparution devant la commission nationale de discipline».
Amar Chenaf, l'ancien secrétaire national chargé de l'organique au sein de l'ANR et concerné par la mesure disciplinaire, affirmait hier au Temps d'Algérie que ladite commission de discipline n'a pas siégé «faute de quorum suite à la démission de trois de ses membres qui dénoncent des pressions qu'exercent sur eux le SG et son frère parachuté au bureau national». Notre interlocuteur qui confirme s'être rendu avec un de ses collègues de l'ex-bureau national dira que devant ces défections, le président de cette instance disciplinaire, le Dr Merouani Abdelbaki a été obligé de reporter la séance.
Belkacem Sahli, le SG de l'ANR, dément catégoriquement : «La commission est en train de se réunir en ce moment», nous a-t-il affirmé, précisant que «les procès-verbaux de ces séances me parviendront dans 48 heures». Pour lui, il n'est pas question d'ajourner la séance «du moment que 4 membres de la commission sont présents».
Il reconnaîtra ainsi implicitement la défection de 3 membres de la commission disciplinaire dont nous disposons des copies des demandes de démission qui sont également adressées au ministère de l'Intérieur.
Sahli affirmera n'avoir rien reçu jusque-là. Et lorsque nous lui avons demandé si tous les membres suspendus se sont présentés devant la commission, il dira qu'il est en dehors d'Alger .
«De toute façon, nous ne reconnaissons pas la commission fantoche», nous dira Amar Chenaf qui accuse le secrétaire général de vouloir faire de l'ANR une OPA en éliminant tous les cadres intègres qui ont travaillé avec rédha Malek. «Nous avons à nos côtés beaucoup de militants et de cadres des wilayas d'Alger,
Oran et Tiaret entre autres», dira encore M. Chenaf. «A ce rythme de défections, avec qui entend-il relancer la dynamique moderniste dans le fonctionnement et les approches du parti dont il parle '
Avec son frère, son beau- frère '» s'interroge-t-il. Des défections, il y en avait encore d'autres au sein du bureau national, nous confirmera encore M. Benkhelaf, un autre membre suspendu qui affirme qu'en tout, 8 membres du bureau national ont démissionné en signe de soutien aux membres suspendus. Une crise qui ne fait que commencer et qui risque de s'exacerber surtout que les contestataires ne comptent pas en rester là. «Nous n'écartons pas le recours à la justice», avertit Amar Chenaf.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)