Algérie

«L'ANP n'est pas un corps de trafiquants»



«C'est une manière de faire de la propagande sur le dos de l'Etat et de l'Armée»Réagissant aux accusations portées sur l'inscription de 33.000 nouveaux électeurs, membres de l'ANP, sur les listes électorales, le Premier ministre a affirmé que «c'est de la propagande».
La sortie médiatique du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, n'a pas été sans surprise. Le patron de l'Exécutif s'est attaqué à la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune. «C'est une manière de faire de la propagande sur le dos de l'Etat et de l'Armée», a-t-il répondu au sujet des accusations portées sur l'inscription de 33.000 nouveaux électeurs, membres de l'ANP, sur les listes électorales. S'exprimant en marge de la cérémonie d'ouverture de la session du printemps tenue hier au Sénat, M.Ouyahia a affirmé que «c'est désolant qu'un parti politique fasse une propagande sur le dos de l'Etat et de l'Armée». Pour lui, une telle déclaration «vise la crédibilité de l'Etat et de l'Armée en premier lieu». Le Premier ministre a invité le parti en question à prendre connaissance des dispositions de la loi relative au régime électoral. M.Ouyahia a tenu à rappeler qu'au moment où certains faisaient des déclarations, les militaires étaient sur le terrain pour débloquer la situation provoquée par la tempête de neige. «Ces militaires, la Kalachnikov et la bonbonne de gaz sur le dos, partaient au secours des villageois piégés par la neige», a-t-il précisé, une déclaration sous forme de mise au point aux partis politiques. Le patron du gouvernement a défendu avec force l'institution militaire. «L'Armée, qui a été mobilisée pour participer aux opérations de secours suite aux dernières intempéries ayant touché la majorité des régions du nord du pays, n'est pas un corps de trafiquants et la République l'est encore moins», a-t-il martelé. A l'instar du PT, d'autres partis ont accusé l'administration de manipuler le fichier électoral. Il s'agit entre autres de AHD 54, du MSP et du RPR. De son côté, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales avait indiqué samedi dernier qu' «en raison des missions spécifiques qui échoient aux éléments de l'ANP, et compte tenu, notamment, de la mobilité liée à leur présence au niveau des zones sensibles, particulièrement frontalières, l'inscription de cette catégorie d'électeurs sur les listes électorales communales peut s'effectuer dans le respect des dispositions légales en vigueur». Toujours au sujet des élections, Ahmed Ouyahia a incité les Algériens à aller voter le 10 mai 2012 en soutenant que «le boycott ne peut constituer un programme électoral». Il a même émis le souhait de voir des partis politiques et des candidats proposer des idées et des programmes. Voulant rassurer sur la crédibilité du scrutin, M.Ouyahia a tenu à rappeler que le gouvernement était chargé d'organiser un scrutin «légal» et que le peuple algérien était appelé à choisir parmi les listes de candidats qui seront proposés par les partis en lice. A la question de savoir si le futur Premier ministre sera issu de la majorité à l'APN, le patron de l'Exécutif a simplement répondu que la décision revient au président de la République. «C'est le Président qui décide». Revenant par ailleurs sur l'attentat terroriste de samedi ayant ciblé le siège du groupement de la Gendarmerie nationale à Tamanrasset, le Premier ministre, M.Ahmed Ouyahia, a appelé à la «mobilisation et la vigilance» pour faire face au terrorisme. Selon lui, la lutte contre ce phénomène relève de la responsabilité de tous. «Nous avons dit à plusieurs reprises que la lutte antiterroriste relève en premier lieu de la responsabilité des services de sécurité, mais son éradication reste la responsabilité de tous», a indiqué à la presse M.Ouyahia. Le Premier ministre a vivement condamné cet attentat. «On condamne l'attentat. Peu importe la partie qui l'a revendiqué. Il a visé le peuple et l'Algérie», a-t-il affirmé. Il a, cependant, écarté un renforcement du dispositif sécuritaire au niveau des frontières avec les pays du Sahel. «On ne va pas renforcer le dispositif sécuritaire au niveau des frontières», a-t-il précisé en s'adressant à la presse: «Qui vous a dit que les frontières n'étaient pas assez sécurisées'». De son côté, le vice-Premier ministre, Yazid Zerhouni, a déclaré au sujet de l'attentat de Tamanrasset: «Compte tenu de l'instabilité des pays de la région, il ne faut pas s'étonner qu'un tel attentat ait pu se produire à Tamanrasset.»
Le président du Sénat, Abdelkader Bensalah a également condamné cet attentat. «Nous dénonçons avec force ces pratiques malsaines et nous assurons que cela ne va pas influer sur la position ferme de l'Algérie sur la lutte contre le terrorisme», a-t-il martelé.


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