Le n°2 du GSPC abattu
Le numéro 2 du GSPC, le désormais Al Qaïda-Maghreb, Samir Saioud, a été mis hors d?état de nuire jeudi dernier à Si Mustapha, une localité distante de 20 km du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès. Cela ne faisait pas longtemps que cet élément de la katibat Al Farouk, dont le périmètre d?actions, se trouve à cheval entre les wilayas de Boumerdès et Bouira, avait été nommé à ce poste, en remplacement de Saâdaoui qui, lui, vient d?être promu chef suprême des fetwas au sein de l?organisation qu?a mise sur pied Hassan Hattab. Samir Saioud, alias Samir Moussab, était en compagnie d?un autre terroriste, à bord d?un véhicule de type Clio. Lui et son acolyte sont tombés dans une souricière que leur ont tendue les forces de sécurité. A leur interpellation, ils auraient tenté d?user de leurs armes, précise notre source. Mais l?étau était tel que celles-ci ne pouvaient être d?aucun secours. Cette élimination est le fruit de l?intensification de l?action des forces de sécurité qui, dès l?expiration des délais accordés aux terroristes pour se rendre et bénéficier des dispositions de la loi portant réconciliation nationale, ont redoublé d?efforts pour anéantir les groupes terroristes. En effet, des opérations de ratissage ne cessent depuis de cibler tous les maquis suspectés d?abriter des éléments du GSPC, ou de ce qui sera la branche nord-africaine d?Al Qaïda. Elles sont aussi le résultat d?investigations poussées des services de renseignement qui, il y a quelques jours seulement, ont effectué une centaine d?interpellations dans les milieux soupçonnés de soutenir les islamistes armés, dont une bonne partie à Si Mustapha même. D?ailleurs, on avance que Samir Moussab était dans le collimateur des forces de sécurité depuis quelques jours déjà. Et l?on n?exclut pas, par conséquent, qu?il ait été filé jeudi dernier. Son élimination est aussi rendue possible par d?autres terroristes qui se sont rendus aux forces de sécurité, dit-on. Saioud est un ancien élément de la katibat Al Farouk et qui, par conséquent, a activé sous les ordres de Bouchenak Hacène, alias Abou El Hassan. La trentaine, ce terroriste de Palestro, Abdelmalek Droudkal dit Abou Moussab Abdelouadoud, a pris le maquis en 1998 pour accéder en moins de 10 ans au poste d?adjoint de l?« émir » national de l?organisation terroriste (Al Qaïda-Maghreb) qui a commis les attentats à la voiture piégée ayant endeuillé Alger le 11 avril. La neutralisation de Samir Saioud n?est pas sans lien avec la pression qu?ont mis les forces de l?armée il y a quelques semaines dans les maquis de Béjaïa, puisque à partir de là, il a été possible de remonter certaines pistes, et le « commandement » d?Al Qaïda a été sérieusement déstabilisé. La présence de cet « émir » dans la région de Boumerdès renforce l?idée que l?ex-GSPC tente désespérément de maintenir une présence dans ce territoire. Le groupe terroriste compterait encore dans cette wilaya quelque 300 éléments répartis entre les katibate Al Ansar (est de la wilaya), Al Arqam (Centre et Sud-Est) et Al Feth (Sud et Ouest). Par ailleurs, une bombe artisanale a explosé le même jour à Tagdempt, à une dizaine de kilomètres à l?ouest de Dellys, tuant un enfant de 14 ans et blessant 4 autres citoyens, dont 2 gendarmes. L?explosion a eu lieu non loin d?un barrage de la Gendarmerie nationale sur la RN24.
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Posté Le : 28/04/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : K. O.
Source : www.elwatan.com