L’annonce en a été faite hier par Ali Tounsi

Le Statut particulier de la police est fin prêt Le patron de la DGSN a annoncé, hier, que deux projets de loi sont en préparation, obligeant dorénavant la justice à tenir compte des expertises et le travail combien minutieux des laboratoires techniques et scientifiques de la police nationale. Le directeur général de la Sû-reté nationale a affirmé, hier, que le Statut particulier des policiers, longtemps attendu par ce corps, est prêt à la signature par le gouvernement. Selon lui, le nouveau statut va exiger beaucoup plus des agents de la police en terme de servitude et de sacrifice. Il réglera en grande partie leurs problèmes de salaires et de statut familial. En terme d’effectifs, l’institution de la police compte atteindre, selon le patron de la DGSN, quelque 200.000 policiers dans 3 ou 4 ans. Par ailleurs, Ali Tounsi a annoncé que deux textes de loi seront incessamment promulgués pour consacrer définitivement le travail de la police scientifique dans les affaires de justice.Ces deux nouvelles lois, en préparation, obligeront dorénavant les juges à accepter les expertises des laboratoires techniques et scientifiques de la sûreté nationale, effectuées dans les départements de la balistique (IBIS), de l’empreinte digitale (AFIS) et de l’ADN. Pour rappel, l’Algérie a été le premier pays arabe à introduire ces nouvelles techniques scientifiques de recherches et d’identification, notamment pour juguler le phénomène du terrorisme et les multiples réseaux criminels et d’identifier les milliers de disparus sous X, durant la décennie noire. D’ailleurs, l’expérience algérienne dans ce domaine a été amplement appréciée par les services d’Interpol et la Police fédérale américaine (FBI) qui ont, à maintes fois, rendu visite à cette structure moderne, d’une part, pour pister, à travers des fichiers dûment établis, les barons de la drogue et les différents faussaires et d’autre part, retracer l’activité des réseaux dormants qui menacent sans cesse la sécurité des capitales occidentales. Pour l’année 2005/2006, environ 548 affaires ont été traitées par ces labos. Ainsi, la police scientifique algérienne, avec sa grande technicité dans ce domaine, sera d’un grand apport pour les polices arabes qui sont confrontées, ces derniers temps, à la criminalité transnationale.