L'année 2021 tire à sa fin. Au volet politique, plusieurs évènements se sont produits durant cette année, allant du classement de deux entités comme mouvements terroristes, à l'organisation de deux élections. Deux remaniements du gouvernement, installation de la Cour constitutionnelle et adoption du plan d'action du gouvernement ont également marqué cette année.Karim Aimeur - Alger ( Le Soir) - Cette année a été marquée par l'organisation de deux scrutins, à savoir les élections législatives et les élections locales.
Résurgence du FLN
En effet, dans le cadre du renouvellement des assemblées élues, des élections législatives ont été organisées le 12 juin 2021 pour pourvoir les 407 sièges de l'APN. Avec un taux de participation de 23%, ce scrutin a permis la résurgence des partis FLN et RND.
En effet, le FLN est arrivé en tête des partis participants avec 98 sièges, suivi du MSP avec 65 députés, le RND avec 58 sièges, El Moustakbal avec 48 sièges et le Mouvement El Binaa avec 39 députés. Les listes indépendantes avaient arraché 84 sièges.
Les élections législatives ont été suivies par les élections locales du 27 novembre et qui ont consacré définitivement le retour des anciens partis du pouvoir aux commandes des assemblées locales.
C'est toujours le FLN qui occupera la première place avec, pour les APC, 5 978 sièges parmi les 24 801 que comptent les 1 541 communes du pays. Le vieux parti a arraché la majorité absolue au niveau de 124 communes réparties sur 48 wilayas, alors qu'il a obtenu la majorité relative dans 552 communes issues de 55 wilayas. Il est suivi du RND avec 4 584 sièges, avec majorité absolue dans 58 APC et majorité relative dans 331 communes.
Les listes indépendantes ont remporté 4 430 sièges avec une majorité absolue au niveau de 91 APC réparties sur 24 wilayas et une majorité relative au niveau de 344 issues de 48 wilayas.
Le Front El Moustakbal avait remporté 3 262 sièges, avec la majorité absolue dans 34 communes et la majorité relative dans 228 APC.
Le mouvement islamiste El Binaa a gagné 1 848 sièges pendant que le MSP a gagné 1 820 sièges.
Concernant les APW, qui comptent 2 350 sièges, le FLN a remporté 431 sièges, suivi du RND avec 366 sièges, El Moustakbal avec 304 sièges, le MSP avec 239 sièges, El Binaa avec 230 sièges, les indépendants avec 100 sièges.
Un nouveau gouvernement et un nouveau plan d'action
La tenue des élections législatives a été suivie par un large remaniement du gouvernement, opéré après la désignation, le 30 juin, d'Aïmene Benabderrahmane comme Premier ministre, en remplacement de Abdelaziz Djerrad.
Le nouveau Premier ministre a formé son nouveau gouvernement constitué en majorité de technocrates et la nouvelle composante a été dévoilée le 7 juillet.
Le départ de Belkacem Zeghmati, ancien ministre de la Justice, et le retour de Ramtane Lamamra comme chef de la diplomatie sont parmi les changements phares qui ont touché l'Exécutif.
Une fois le nouveau gouvernement constitué, il a élaboré son plan d'action, présenté et adopté le 16 septembre par la majorité des députés, grâce à l'alliance du FLN, RND, El Moustakbal, El Binaa et les indépendants.
Un nouveau remaniement partiel du gouvernement sera opéré le 11 novembre et concerne trois départements dont celui de la communication occupé par Ammar Belhimer.
Toujours au plan institutionnel, l'année qui s'écoule a vu la création de la Cour constitutionnelle, une institution indépendante chargée d'assurer le respect de la Constitution, en remplacement du Conseil constitutionnel. La nouvelle instance a été installée le 18 novembre. Son président est Omar Belhadj.
Le MAK et Rachad classés mouvements terroristes
Cette année a été marquée aussi par l'interdiction des marches hebdomadaires du mouvement populaire qui, durant les derniers vendredis, avait radicalisé ses slogans. Un événement particulier s'est produit au printemps 2021.
Le 18 mai, le Haut Conseil de sécurité a décidé de classer le mouvement islamiste Rachad et le mouvement séparatiste MAK sur la «liste des organisations terroristes» et de «les traiter comme telles».
Le HCS «s'est penché sur les actes hostiles et subversifs commis par les mouvements dits Rachad et MAK pour déstabiliser le pays et attenter à sa sécurité, et a décidé, dans ce cadre, de les classer sur la liste des organisations terroristes et de les traiter comme telles», avait-il expliqué dans un communiqué. Il a été annoncé, par la suite, de mener la lutte contre les deux mouvements jusqu'à leur éradication. Des dizaines de personnes soupçonnées d'appartenir aux deux organisations ont été arrêtées.
K. A.
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Posté Le : 30/12/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karim Aimeur
Source : www.lesoirdalgerie.com