Algérie

L'année de toutes les «folies»



L'année 2021 est une année «charnière» au sens propre et figuré. Elle s'achèvera bientôt, mais ses stigmates sont là, leur effet continuera a se faire sentir avec l'avènement de la nouvelle année 2022.L'évaluation de l'année 2021 n'est pas aussi simple, elle a des imbrications dont tous les aspects relatifs à l'action politique, économique et sociale sont indissociables et inséparables.
La situation politique du pays a connu durant cette année plusieurs événements. Le parachèvement de l'édifice institutionnel est l'un des événements majeurs que l'Etat et ses institutions ont eu à subir. Trois joutes électorales ont été organisées pour faire doter le pays d'institutions qui seront comme rempart à la stabilité du pays et de sa sauvegarde face à une crise qui allait affecter les équilibres institutionnels de la nation. Ces joutes ont permis au pays de parer au plus urgent, à savoir la mise hors d'état de nuire de la menace qui guettait l'unité et la souveraineté nationales. Il est judicieux de rappeler que l'Algérie a assisté à une réelle menace par des forces occultes et des officines d'outre-mer dans la perspective de semer le chaos «constructif» et viser la déstabilisation de l'Etat national.
Le volet politique a connu plusieurs fluctuations qui se sont traduites par des situations de crise conjoncturelle au cours de cette année. La situation sanitaire s'est exacerbée durant l'année 2021. La pandémie de Covid-19 s'est transformée en une préoccupation politique de premier ordre. Le manque d'oxygène et l'absence d'une gestion intrinsèque au sein des hôpitaux ont provoqué de l'émoi et de la consternation des Algériens qui assistaient au décès de leurs proches sans pouvoir faire quoi que ce soi.
L'été 2021 a été marqué par des actes de sabotage. les incendies, la spéculation à outrance et le stress hydrique, ont été des scènes d'«horreur» pour la majorité des Algériens livrés à eux-mêmes. Le volet économique s'est distingué par la hausse des prix du pétrole. Cette denrée a connu une stagnation drastique pendant des années, ce qui a affecté gravement les recettes du pays et la gestion des besoins vitaux en matière d'approvisionnement et d'équipement.
L'économie se cherche, même si des pas ont été enregistrés par rapport à la question des exportations. Environ 5 milliards de dollars ont été enregistrés cette année comme recette hors hydrocarbure. C'est déjà un début pour une nouvelle démarche qui doit rompre avec la culture rentière et l'économie mono-exportatrice du pétrole.
La balance commerciale de l'Algérie a enregistré un excédent de 1,04 milliard de dollars, c'est un chiffre qui favorise une relance économique réelle et productive.
Le volet social reste le noeud gordien de la situation dont ses implications vont jusqu'à imprégner le volet politique et celui qui a trait à l'économie.
Les Algériens ont vécu l'année 2021 sur fond d'une flambée historique des prix des produits de base destinés à la consommation large.
Le tubercule a pris des ailes, les citoyens lambda ont été les premiers à ressentir les effets de cette flambée adossée à une spéculation frénétique sans précédent dans l'histoire du pays.
Il faut dire que la situation sociale des Algériens n'a pas été du tout reluisante. La dévaluation historique du dinar a contribué d'une manière drastique à l'érosion du pouvoir d'achat des couches larges de la société.
L'année 2021 est vue par les Algériens comme étant l'année de la cherté de la vie. C'est une année dont la détérioration sociale est visible et patente. En général, la situation a pataugé entre un volet social insoutenable et un volet politique qui a réussi à déjouer les plans de déstabilisation de l'Etat national. Au plan économique, il s'agit d'un début de quelque chose qui fera de la stratégie industrielle et de la croissance en dehors de la rente pétrolière un défi et une exigence pour sortir de la dépendance des recettes des hydrocarbures. Ce sont les trois variantes de l'évaluation de l'année 2021 dont chaque variante se démarque par sa prestation. Mais ce qui est visible et remarquable, c'est que le volet social a été le maillon qui a subi plus de fatras et de détérioration de la chaîne.


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