L'année blanche sera-t-elle évitée ' Les étudiants en langues étrangères en grève depuis trois mois

Malgré le maintien de la grève qui dure depuis plus de trois mois, le comité des étudiants du département de langues étrangères de Beni Messous n'arrive à gagner ni l'écoute du ministère de l'Enseignement supérieur ni celui de l'administration de l'université.
Après avoir programmé une réunion avec le recteur de l'université afin de lui proposer les solutions adéquates pour éviter une année blanche, les étudiants ont affirmé que ce premier responsable s'est rétracté et a refusé la proposition du dialogue pour solutionner les problèmes des étudiants. «L'absence du recteur est une preuve tangible de l'ignorance par les responsables des difficultés des étudiants», a indiqué une étudiante du département d'italien, précisant que «nos problèmes ne sont pas leurs soucis».
Pour sa part, une autre étudiante en deuxième année d'allemand a déploré «l'indifférence totale de la tutelle», en signalant que «les étudiants ne savent pas encore s'ils doivent rentrer chez eux ou rester et attendre une solution». A propos d'une année blanche probable, un étudiant a précisé que la situation actuelle est irréparable et qu'on se dirige vers le pire, en déplorant «la politique de bâclage pratiquée par l'administration qui est à l'origine de ce chamboulement».
Selon l'ensemble des étudiants, l'annulation du système LMD ou l'accès inconditionnel au mastère, comme il était prévu, sont les deux options pouvant éviter d'autres débrayages les années prochaines. Il est à rappeler que quatre actions de protestation ont été entreprises par les étudiants depuis le mois de février dernier, mais qu'aucune solution n'a été proposée.