Algérie

L'année Almas



Nouvelle défaite de l'équipe mouloudéenne en Championnat. A Skikda, les Vert et Rouge, privés de certains éléments et d'un entraîneur, ont dû céder les trois points de la victoire à un ensemble de la JSMS plus volontaire que jamais. En 17 rencontres, le MCA n'a récolté que 25 points lesquels lui permettent d'occuper une peu reluisante 11e position.Une «misère» pour un club qui doit fêter son centenaire dans quelques semaines. Et le bilan aurait pu (dû) être encore plus maigre si l'équipe n'avait pas réalisé un début de saison presque parfait avec notamment trois victoires en déplacement (Relizane, Sidi-Bel-Abbès et Sétif) car, à domicile, Bensaha et consorts se sont avérés «bons à cuire» eux qui ont concédé quatre nuls (MCO, ASAM, USB et CRB) et perdu un match (JSK). Cette «saignée», le Mouloudia l'aura cherchée en marchant sur le fil de l'instabilité. En un peu plus d'une année, l'équipe algéroise a connu plusieurs entraîneurs. Casoni, Mekhazni, Neghiz et enfin Amrani. Il faut juste souligner que durant cette période, le team mouloudéen n'a livré qu'une cinquantaine de rencontres, Casoni ayant managé pendant 13 matchs, Mekhazni lui a succédé et a dirigé 8 rencontres alors que Nabil Neghiz a assuré 19 matchs tandis qu'Amrani a conduit Bourdim et compagnie pendant 11 matchs. De quoi rendre fou un effectif qui ne savait plus à quelle stratégie de travail se vouer. Cette instabilité a eu pour effet de faire fuir les joueurs qui subissaient mal la pression du public. Aussi, en une petite année, le club de la capitale a laissé partir quelques uns de ses meilleurs éléments (Chafai, Azzi, Bendebka, Mouaden et Djabou, pour ne citer que ceux-là). Si bien que cette situation a privé le MCA de mettre davantage de pression sur son concurrent au sacre de l'exercice écoulé (CR Belouizdad), a causé une élimination en Coupe d'Algérie face au Petit poucet du WA Boufarik et continue de mener le club vers des jours aussi sombres.
Les joueurs ont perdu patience et... confiance
Un tel tableau, les dirigeants actuels du club de la Sonatrach l'ont dessiné avec beaucoup de maladresses. Techniquement instable, le MCA l'est aussi sur le plan structurel. Depuis les premières années Sonatrach, le plus populaires des clubs algériens qui a été longtemps présidé par Mokhtar Hassani, Maâmar Boumdal, Belkacem Bouchouika et Mohamed Djouad voit défiler les personnels dirigeants à sa tête.
En 2001, année du transfert pure forme du «pouvoir» vers l'Association El-Mouloudia, le MCA a vécu dans la succession et les «coups d'Etat». En 20 ans, le Dr. Mohamed Messaoudi mis à part (2001-2006), ils étaient 15 personnes à présider aux affaires du club, la plupart désignées par l'entreprise pétrolière. Rares sont ceux qui ont résisté pendant plus d'une année. Seuls Sadek Amrous (2008-2010) et Abdelkader Bouheraoua (2010-2012) ont tenu la boîte contre vents et marée. Et rien ne dit que l'ère Abdelnnacer Almas durera aussi longtemps que celles de Boudjemaâ Boumela, Omar Hadj Taleb ou encore Achour Betrouni. Avec le poids de la contestation qui souffle aux alentours mais aussi au sein du club, l'actuel président du CA/SSPA est tout voué à la même réalité connue par ses prédécesseurs. Depuis une semaine, ce sont les joueurs qui sont venus mettre une couche supplémentaire à la grande révolte des supporters. Vendredi à Skikda, les camarades de Salhi sont montés au créneau en faisant savoir à Abdelatif Bourayou leur courroux de voir la régularisation de leur situation salariale s'éterniser. L'accrochage entre le joueur Bourdim et le DTS Bourayou au niveau du vestiaire, à la mi-temps, est un signe qui ne trompe pas sur l'état psychologique des joueurs. Un malaise qui risque d'empirer si la direction continue à faire des promesses sans les tenir.
M. B.


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