Algérie

L'Aniref veut en finir avec les zones industrielles anarchiques 36 nouvelles entités seront créées dans les cinq prochaines années



L'Aniref veut en finir avec les zones industrielles anarchiques                                    36 nouvelles entités seront créées dans les cinq prochaines années
Le prix moyen national du mètre carré, qui se situait à 9427 DA en 2010, a connu une hausse de 127% par rapport à 2009 et de 94% par rapport à 2008, selon une note de conjoncture de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref).
Le même document souligne la persistance des situations tendues dans les wilayas du Nord alors que d'autres, notamment dans le Sud et les Hauts-Plateaux, sont carrément boudées. L'Aniref et le secteur privé sont les principaux animateurs du marché du foncier industriel avec respectivement 44% et 46% des transactions. Celles-ci, au nombre de 241 en 2010, étaient en légère baisse par rapport à 2009 (274 transactions). Les besoins croissants de la communauté d'affaires accentuent la forte pression sur ce type de foncier. Les tensions sur le foncier industriel ne cessent de s'exacerber. Pourtant, selon Hassiba Mokraoui, directrice générale de l'Aniref, «les disponibilités existent» et sont loin d'être réduites, notamment en dehors des grandes wilayas du Nord.
«Je fais tout pour pousser les investisseurs à sortir d'Alger, pour aller vers des wilayas comme Djelfa. D'ailleurs, on n'a rien proposé ni pour Alger, ni pour Tipasa, ni pour Bouira», souligne-t-elle. L'autoroute Est-Ouest a été, a-t-elle poursuivi, une bénédiction pour certaines zones qui peuvent désormais brandir l'atout d'être à proximité de cette infrastructure pour convaincre les porteurs de projets. Il suffit, selon elle, de faire la promotion de ces zones : «Les gens ont peur de l'inconnu. Il faut tout faire pour les attirer vers ces zones. Tout le monde doit jouer le jeu et faire du marketing territorial.»
Forte pression sur le foncier
Offrir aux investisseurs des zones industrielles modernes, avec toutes les commodités, est aussi l'un des défis de l'Aniref. «Les investisseurs ne veulent plus de ces zones industrielles poussiéreuses où les entreprises de sidérurgie se mêlent à celles de l'agroalimentaire. Ils cherchent des zones spécialisées obéissant aux normes universelles avec services d'appui : banques, assurances, douanes, etc. Ensuite, on passera à une autre étape qui consiste à avoir une bonne gestion, mais aussi au marketing territorial pour promouvoir ces zones. Nous devons agir comme un commercial», détaille Mme Mokraoui avec enthousiasme.
Les 36 zones industrielles que l'Aniref compte créer pendant les cinq prochaines années sont toutes situées dans des wilayas (au nombre de 33), certes pas très demandées, mais qui recèlent un grand potentiel en matière de foncier économique. Près de 69 milliards de dinars ont été dégagés par les pouvoirs publics pour concrétiser ce programme. Développer l'offre est, indique la directrice générale de l'Aniref, «la solution pour diminuer le stress foncier» et couper, par ricochet, l'herbe sous le pied des spéculateurs. «Maintenant, on a une stratégie, on a une vision. On maîtrise mieux l'offre et la demande grâce aux informations collectées auprès de l'Agence nationale de développement de l'investissement et du Centre national du registre du commerce», a-t-elle assuré. D'après elle, tout est fait pour que «les investisseurs n'évoquent plus le foncier comme une contrainte majeure».


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