Algérie

L’animation culturelle à Aïn Témouchent



Les localités secondaires sous la léthargie Les soirées ramadhanesques sont considérées comme une période propice pour assouvir la soif des spectacles et réanimer l’esprit par la culture. Malheureusement ce n’est pas le cas du tout des localités secondaires dans la wilaya d’Aïn Témouchent, conséquence directe du manque flagrant de structures culturelles. Et quand la structure existe, c’est l’équipement qui fait défaut. C’est le cas de la commune de Aïn Tolba, qui, malgré l’existence d’une maison de jeunes, reste indigente en matière d’équipements, ce qui est tout simplement effarant et amplifie le vide culturel imposé à la population locale. Laquelle population qui compte environ 14.000 habitants, est répartie entre trois agglomérations: le chef-lieu de commune Aïn Tolba, Aïn Laâlem et Mesla Djurjura. A l’exception de la Maison des jeunes, les jeunes passent leurs soirées sur les terrasses de café à siroter un thé, inhaler la fumée des cigarettes et à jouer aux dominos ou aux cartes. Peu d’entre eux ont le plaisir de débattre d’un sujet culturel ou s’intéressent à quelques projets intellectuellement productifs. Devant ce désert culturel, le président de l’APC a annoncé la réalisation d’une bibliothèque semi-urbaine dont les travaux sont avancés à 80%. Une enveloppe budgétaire de 15 milliards de centimes est allouée à ce projet qui absorbera certainement une masse de jeunes passionnés par la lecture publique. Quant à la salle de cinéma, elle est totalement aménagée et fin prête pour tout spectacle mais n’est pas encore ouverte au public. Concernant le musée communal qui a survécu au séisme de 1990, il peut aussi jouer un rôle actif dans les activités d’animation culturelle si une aide matérielle lui est consenti par le secteur de la Culture de la wilaya d’Aïn Témouchent. Ce qui lui permettra de s’ériger en un musée aux normes et engager un personnel qualifié. Actuellement, ce musée est domicilié dans une ancienne église en ruines. En parallèle, contactés, les jeunes souhaiteraient la mise en fonction d’un cybercafé au niveau de la Maison de la Culture car ils n’en trouvent aucun pour surfer. Dans l’agglomération d’Aïn Laâlem, bourg à vocation agricole, les gens se précipitent pour rentrer chez eux après l’accomplissement de la prière des Tarawih, faute de lieux de distraction. Et c’est ainsi pour Mesla Djurdjura. Restent les efforts du comité et du conseil communal des fêtes qui pourraient mettre de l’animation culturelle et artistique durant toute l’année s’ils disposaient d’un budget conséquent. Sabraoui Djelloul


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