Si aucun incident n'a été signalé samedi, il n'est pas sûr que les pluies qui sont attendues pour les prochains mois ne provoquent pas l'irréparable comme ce fut régulièrement le cas ces 20 dernières années.Les premières averses qui se sont abattues sur Oran dans la nuit de vendredi à samedi derniers ont réveillé la peur des effondrements et des glissements de terrain chez les habitants des vieux quartiers. Sur ce registre, comme sur beaucoup d'autres, la capitale de l'Ouest continue de faire face aux mêmes difficultés et ses habitants à vivre les mêmes cauchemars.
Si aucun incident n'a été signalé samedi, il n'est pas sûr que les pluies qui sont attendues pour les prochains mois ne provoquent pas l'irréparable comme ce fut régulièrement le cas ces 20 dernières années avec des pertes humaines et matérielles considérables.
Les dernières en date remontant au mois de mai avec le décès d'un nourrisson suite à l'effondrement du mur d'une habitation dans la commune de Mers El Kebir, et le glissement de terrain de Belgaïd qui a failli entraîner des dizaines de constructions illicites, érigées à flanc de montage, tout droit vers la mer.
Dans les vieux quartiers de Derb, Sidi El Houari, Saint-Eugène, Gambetta, El Hamri..., le risque d'effondrement est une réalité qui ne menace rien de moins que la vie humaine.
Et si les autorités locales avouent ne pas pouvoir reloger tout le monde, tout de suite, beaucoup de demandeurs de logement dénoncent les fraudes qui ont marqué les attributions de logements qui ont été organisées ces dernières années.
A Ras El Aïn, des familles vivant dans des conditions de précarité effroyables s'insurgent contre la corruption qui leur a interdit un relogement qui, disent-elles, leur revient de droit. "Nous habitons ici depuis 50 ans, nos enfants sont nés ici et nos habitations ont été construites dans la légalité.
Pourtant, des gens qui ont déposé des demandes de logement bien après nous, ou qui sont venus d'autres wilayas, ont réussi à obtenir de nouveaux logis et nous continuons d'attendre.
Pourquoi cette injustice '», ont-elles dénoncé, s'insurgeant contre les lenteurs et le laxisme des pouvoirs publics. "Nous survivons ici depuis l'indépendance. Une grotte est apparue il y a quelque temps dans la cuisine et est en train de s'élargir de manière dangereuse.
Nous avons alerté toutes les autorités, nous avons été classés zone rouge depuis plusieurs années et pourtant, nous continuons d'attendre d'être relogés", ont-elles encore déploré, en produisant des photos et vidéos de leur cuisine, et des documents attestant de la réalité de leur situation.
Chaque année, à l'arrivée de l'hiver, les habitants vivent dans l'angoisse d'effondrement. "Je vis à Médioni et chaque bourrasque fait gémir ma maison.
Je m'attends à voir le plafond de ma maison s'effondrer à tout moment", s'est insurgé cet Oranais qui vit dans l'attente d'un relogement depuis plusieurs années. Si pour beaucoup, les pluies sont une bénédiction, pour d'autres, elles sont synonymes de nuits blanches. Dans le meilleur des cas.
S. OULD ALI
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 04/10/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samir OULD ALI
Source : www.liberte-algerie.com