Au vu des conditions draconiennes imposées par les établissements financiers, plusieurs jeunes promoteurs finissent par abandonner.La stratégie adoptée par l'Etat, dans le cadre du soutien à l'emploi des jeunes dans le Sud, bute toujours sur le problème du financement des projets, compte tenu des mesures draconiennes appliquées par les banques. Celles-ci sont par conséquent à l'origine des retards dans le lancement des projets validés par la commission d'éligibilité, mais aussi du mécontentement de plusieurs promoteurs ayant fini par abandonner leurs démarches.Ce constat a été affirmé, jeudi dernier, par le coordinateur de l'Angem (Agence nationale de la gestion du microcrédit) à Tamanrasset, Babrahim Abderrahmane, lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan annuel de l'agence. "À quelques exceptions près, les banques ne lâchent toujours pas du lest en faveur des jeunes promoteurs, à l'exemple de la BADR qui n'a financé, durant 2013, qu'un nombre insignifiant de projets. C'est vrai que le choix des banques n'est pas du ressort de l'Angem. Tout de même, on essaie d'orienter les promoteurs pour obtenir, dans les meilleurs délais possibles, le financement des projets avalisés par notre commission", souligne Babrahim, non sans signaler le problème de la centralisation des décisions auquel est également confrontée son agence. "Actuellement, nous dépendons de la direction régionale d'Ouargla, du fait qu'elle détient le pouvoir de décision. Vu l'éloignement et les retards enregistrés lors du transfert des dossiers pour examen, l'agence de Tamanrasset a sollicité le wali et la direction générale de l'Angem pour accorder à l'agence de cette wilaya aux 230 000 âmes son autonomie financière à l'effet de traiter les dossiers au niveau local. Ce n'est pas facile de le faire dans l'immédiat, puisque cette procédure nécessite préalablement la formation de cadres et de gestionnaires à la hauteur de la responsabilité qu'ils devront assumer. Mais c'est une nécessité pour le développement de cette région", a-t-il ajouté. Quant au bilan, l'Angem de Tamanrasset a reçu, dans le cadre des projets dont le montant ne dépasse pas 1 000 000 DA, 493 dossiers, dont 476 ont été approuvés par la commission d'éligibilité et 104 financés par les banques. Quant aux prêts non rémunérés (PNR), 1693 projets ont été financés.Pour ce qui est du programme accordé aux wilayas du Sud, à savoir le financement des projets ne dépassant pas 250 000 DA, l'agence a, depuis le lancement de cette formule en mai 2013, enregistré 1472 dossiers, dont 1183 sont jugés éligibles et 669 avalisés par les banques. Au total, 3700 postes d'emploi ont été créés.Dans la perspective de garantir la réussite des projets lancés, l'Angem a investi dans le travail de proximité (sensibilisation et vulgarisation), la formation et l'accompagnement des promoteurs, notamment sur le plan financier et sur les méthodes appliquées dans la gestion de la petite entreprise. Selon M. Babrahim, près de 1000 personnes ont déjà bénéficié de ces cycles destinés également aux femmes au foyer et aux promoteurs issus des localités lointaines.R. KNomAdresse email
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Posté Le : 20/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : RABAH KARECHE
Source : www.liberte-algerie.com