L'ange blanc égal à lui-même

Après le grand chanteur kabyle Akli Yahiaten, c'était au tour de Hamdi Bennani, maître incontesté du malouf, de se produire dimanche dernier à Bouira. Il a pu désennuyer, l'espace d'une soirée, la foule venue écouter la légendaire musique, le malouf.La salle de spectacle de la maison de la culture Ali Zâamoum a été l'endroit idéal pour la communion entre l'artiste et ses fans.La voix du maître Hamdi Bennani n'a pas pris une ride. Il chante comme s'il avait encore 20 ans. Avec la même force, le même engouement et la même générosité. Sur scène, Hamdi Bennani sait faire plaisir aux gens. Avec sa célèbre chanson Wektach iferedj Rebbi, l'artiste a entamé son voyage musical dans le répertoire du malouf. D'autres mélodies comme Billahi ya hamami, Ya nass djaratli gharayeb, ont emporté l'assistance.Son violon blanc ne le quitte jamais. Ses coups d'archet ensorcellent. À ses côtés, son fils Kamel. Il l'accompagne dans toutes ses tournées. Pour l'artiste, il est urgent de préparer la relève qui reprendra le flambeau et perpétuera la tradition artistique. En dépit de l'ambiance créée durant les soirées du Ramadhan, il est utile de souligner l'organisation de spectacles à la maison de la culture Ali Zâamoum laisse à désirer. Lors de la soirée de Hamdi Bennani, les organisateurs ne cessaient de demander à l'artiste de faire vite pour laisser la place à d'autres chanteurs programmés.Des gens sortaient et entraient, mais cela n'a à aucun moment attiré l'attention des organisateurs. Les responsables de la culture ont brillé par leur absence. Si des mesures ne sont pas prises, les soirées qui seront animées dans les prochains jours par Abdelkader Chaou, Akli D., Ali Ferhati, etc., risquent fort d'être perturbées.