En vue de préparer le passage à l'ère de la traction électrique, moins
polluante et plus rapide, l'Algérie, à travers son ministère des Transports,
lance plusieurs projets pour l'électrification de ses lignes ferroviaires.
L'Agence nationale d'études et de
suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF) a lancé,
mardi dernier, les appels d'offres pour l'électrification des lignes
ferroviaires à double voie entre El-Affroun et Oran sur 371 km et celle reliant
Bordj Bou Arréridj à Annaba sur 388 km.
L'ANESRIF relance ce projet après
avoir annulé une première consultation lancée en 2006 par la SNTF. Une autre
consultation est lancée pour l'électrification de la ligne ferroviaire à voie
unique Arzew-Sénia sur 37 km censée entrer en service depuis 2008.
Ces nouveaux appels d'offres
interviennent quelques heures seulement après ceux du 30 août concernant les
études détaillées de quatre nouvelles lignes ferroviaires électrifiées d'une
longueur totale de 795 km. La vitesse d'exploitation retenue étant de 220 km/h.
Les nouvelles lignes sont projetées pour relier Berrouaghia à Sour El-Ghozlane
sur 85 km, El-Ménea à Timimoum, dans le Sud du pays, sur 360 km, la ville de
Ghardaïa à celle d'El-Ménea sur 290 km et Aïn Lahdjal et Sour El-Ghozlane sur
60 km. L'objectif de ces voies ferrées est de relier par train les villes du
Nord et des Hauts-Plateaux au Sud du pays.
Un programme de modernisation
placé sous les auspices du président de la République qui n'a cessé de mettre
en exergue l'importance de ce secteur et c'est ainsi que des avis d'appels
d'offres nationaux et internationaux restreints ont été lancés pour la
réalisation des études APD et DCE de pas moins de six nouvelles lignes
électrifiées et dont les offres devront être déposées à la fin du mois de
septembre prochain. Il s'agit donc de la ligne entre Aflou et Laghouat sur 85
km pour une exploitation à 220 km/h, de la ligne électrifiée entre El-Bayadh et
Djelfa (280 km) pour une exploitation à 220 km/h. Ces avis d'appels d'offres
concernent également les mêmes études pour les lignes entre Chlef et Ténès sur
50 km pour une exploitation à 160 km/h, sur celle reliant Bouira à Sour
El-Ghozlane sur 35 km pour une exploitation à 220 km/h, la ligne ferroviaire
électrifiée entre Relizane et Mostaganem sur 55 km pour une exploitation à 160
km/h et enfin la nouvelle ligne ferroviaire électrifiée entre Ouled Mimoun et
Sebdou sur 42 km pour une exploitation à 160 km/h.
Pour ce faire, une enveloppe
financière de l'ordre de 30 milliards de dollars pour développer et moderniser
les chemins de fer a été dégagée par les pouvoirs publics.
En outre, le programme de
modernisation et d'extension du réseau ferroviaire s'accompagne d'une grande
opération d'acquisition de matériels par la compagnie de transport ferroviaire,
laquelle s'est déjà engagée pour 17 autorails, 30 locomotives diesel et 64
rames automotrices.
Par ailleurs, le gouvernement a
entamé des démarches pour réaliser une ligne ferroviaire à grande vitesse (TGV)
sur 1.200 km pour relier la frontière marocaine à la frontière tunisienne.
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Posté Le : 03/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Moncef Wafi
Source : www.lequotidien-oran.com