Toute histoire est appelée à être racontée avec un grand H. Dans l’histoire officielle et scolaire, on s’évertue généralement à présenter les personnages illustres sous un angle exclusivement positif, en gommant donc leur épaisseur humaine et leur véracité historique. Souvent je me suis demandé pourquoi il y a un tel verrouillage de l’histoire dans notre pays. Certains pensent que c’est dû à des idéologies, etc. Je ne le comprends pas. En quoi cela gêne quelque pouvoir que ce soit, quelque idéologue, de dire que les Algériens sont le fruit d’une histoire, de brassages berbère, arabe, latin, etc. Je me dis parfois que ce n’est pas voulu au sens d’une idéologie pensée mais que cela relève d’une méconnaissance des choses, une ignorance de l’histoire, peut-être une peur refoulée de l’inconnu ? (Djamel Souidi. Historien et écrivain)
Tolga l'ancienne
Le Ziban Dahraoui de Tolga est la partie la plus riche des Zibans, c’est la que l'on trouve le plus gros pourcentage de belles palmeraies, avec des dattes le plus souvent d'une qualité exceptionnelle, la capitale en est Tolga. Elle était un centre de déplacement des mouvements physiques tels que pèlerinage, migration, voyage social ou spirituel. Elle est située sur la route de Bou Saada, une quarantaine de kilomètres la sépare de Biskra. Tolga était un site stratégique, a dit al-Bakri dans son livre "les chemins et royaumes" elmassalek wa elmamalek: la chaussée du nord du Maghreb central à Kairouan (Tunisie) passe par Tolga Ville.Tolga est la plus grande oasis et l’une des plus anciennes villes des Zibans, mais les descriptions qu'en ont laissées les géographes et les historiens arabes ne sauraient s'appliquer à ce que l'on voit aujourd'hui.Tolga, qui a été romaine, possède un castrum avec six tours bien conservées, dans lesquelles s'enchevêtrent les bâtisses des Sahariens. Elle renferme encore un grand nombre de mosquées, de zaouïas et de koubbas. La grande mosquée est construite en pierre, ce qui est assez rare dans les Zibans; les chapiteaux et quelques colonnes appartiennent à l'époque romaine. La mosquée n'a point de minaret, elle est surmontée de coupoles demies sphériques ou ovoïdes. L'oasis possède de nombreuses sources et des puits d'eau, son approvisionnement en eau abondant, appuie intensive l'agriculture irriguée, c'est la seule deuxième ville après Biskra.
L’affaiblissement de l'Etat Almohade a fait naissance à deux États: les Beni Ziane (Algerie) et les Beni Merine (Maroc), et biensur les Hafsides (Tunisie) qui représentent l'Etat Almohade. Les Beni Ziane et les Beni Merine des Berbères Zénetes leur contrée d’origine était surtout la région centrale et orientale des steppes et les confins des Aurès et les Zibans de l'Algerie. Ces deux pays, avaient besoin de renforcer leur souveraineté, ils ont eu recours aux arabes par les relations des liens matrimoniaux et en leur affectant des territoires dans le pays pour assurer la sécurité dans le périmètre qui constituera désormais leurs territoires. Les limites fluctuantes entre les aires zianide et hafside suivent une ligne courant de l'ouest de Béjaïa au Hodna et au Ziban, même si à l'ouest de cette ligne où les tribus vivent en quasi-autonomie, les Zianides tentent d'élargir leur influence à l'est de cette ligne. La région des Zibans était sous la domination des Hafsides, El-Mostancer donna l’ordre de faire périr les Riahs, arabes hilaliens. Ils furent tous décapités et leurs corps demeurèrent sur place, plantés sur des pieux, tandis que leurs têtes étaient envoyées à Biskra pour être exposées. Profitant de l’effet de terreur produit par cette exécution attaqua avec vigueur les campements des Riahs, força ces Arabes à la fuite et les Poursuivit jusqu’au delà de l’Oued-Djedi, sur le plateau aride de Hammada où ces malheureux cherchèrent un refuge après avoir perdu une grande quantité des leurs et tous leurs biens tombés aux mains de l’armée hafside, les débris des Douaoudas Riahs se sauvèrent, ensuite vers l’ouest et demandèrent un abri aux princes des Beni Zeyane (1267-68). Yaghmoracen ben Ziane les a accueilli à bras ouverts et a donné refuge à la fraction des Awlâd Sibâa avec leurs femmes et orphelins, il les a soutenu d’avantage par l’approvisionnement de vivres, d'habillements et d'armes. Tandis que Ouled Mohamed ont trouvé refuge chez les Beni Mérine. Sebâa ibn Chebel des Douaoudas, orphelin a été élevé par son oncle avec l'aide du roi Zianide de Tlemcen. Une fois à la tête de sa tribu, Sebâa fit lever une grande armée et marcha contre Othman ibn Mohamed ibn Attou, wali hafside de Magra, les Awlâd Sibâa des Douaoudas ont combattus et ont conquis Wargla, Oued Righ et les Zibans jusqu’ à l’Aurès. Leur base était le Ziban de Tolga avec les Ouled Mohamed, tous des Douaoudas. Depuis, la région de Tolga a été toujours un point de repli et de soutien aux Beni Ziane par les Douaoudas, Ryah des Beni Hilals et une relation durable avec la fraction des Awlâd Sibâa.. Un abri et transit vers la Tunisie à chaque fois ou il ya des troubles à la capitale Tlemcen, et cela jusqu’à la chute de Tlemcen par les Turcs en 1554. Politiquement, la présence des Zianides au nord-ouest du Ziban c'est pour élargir leur influence à l'est de leur frontiere. Abderrahmane El Djilali dans son livre d'histoire a écrit que le Ziban était sous la domination des Hafsides et des fois sous la domination des Zianides, aussi, même sous l’autorité Merinide.
Au delà de la frontière ouest des Hafsides (limites fluctuantes entre les aires zianide et hafside.. De l'ouest de Béjaïa au Hodna jusqu'au Ziban).. Le roi Abou Tachfine I fils de Abou Hamou I attaqua à son tour Béjaïa et Constantine, puis fonda dans la vallée de la Soummam une place forte, Tamzizdikt, en maintenant en permanence des soldats. Cette ville-forteresse aurait été construite en quarante jours selon at-Tanassi ; elle aurait servi de campement à trois mille soldats zianides et marqua alors la limite orientale des provinces zianides. Il a essayé de s'emparer du pays des Zibans et de l'arracher des mains des Hafsides.. Il a envoyé une armée féroce l'an 720 H pour explorer la région et d'identifier la nature; Il a semé la terreur dans le cœur des dirigeants de la région. Le sultan des Bani Zeyane Abû Tâchfîne I ,1318/1337, avec la fraction des Awlâd Sibâa des Douaoudas, a soutenu la révolte des adeptes du Cheikh sunnite Saada Rahmani Ryahi Tolgui, sa zawia implantée à Tolga; Le sultan zianide ne cessait d’intervenir militairement contre les Hafsides en Ifrîqiya (Tunisie), lui servit une pension afin de garantir son appui en cas de besoin. En 1336 Le trône Zianide était renversé par le sultan merinide Abou-l’Hacen, le roi Abou-Tachefine I mort, la famille Zianide dispersée, plusieurs ont regagné le Ziban chez les Oulad-Sebâa, fraction des Daouaouidas, qui, avaient soutenu ouvertement les Beni Ziane.
L’émigration principale des Zianides au Ziban, est lors de la chute du roi Zianide Abi Said Othman ibn Abderrahmane ibn Yahya ibn Yaghmoracen ibn Ziane, et lors de la rebellion de son fils l'émir Abou Ziane Mohamed contre son cousin, le roi Abou Hamou II, 1360/1380.
Apres la chute de Tlemcen (juin 1352) par Le sultan Abou Eïnane le mérinide, et la mort du roi Zianide Abi Said Othman ibn Abderrahmane et de son frère Abi Thabit ibn Abderrahmane, le prince héritier Abou Ziane (le roi légitime) emprisonné à Fès tandis que son cousin le prince Abou-Hamou II ibnYoucef ibn Abderrahmane avec deux ou trois officiers Zianides purent s’échapper et atteindre Tunis; Plusieurs émirs des fils de l'aristocratie Zianide ont quittés Tlemcen dont un groupe a migré vers le Ziban et le Djérid et un groupe en Ifriquia (Tunisie). Abou Hamou II avait été bien accueilli à Tunis; C’était un jeune homme instruit et policé, ayant passé une partie de sa vie à la cour de Grenade. Abou Hamou rejoint les Ryahs des Beni Hilals et contribu à des raides avec les Douaoudas au sud de l'etat Hafside contre les Merinides. Sgh’eïr-ben-Amer, chef des Amer rejoint le Ziban chez Yakoub Ben Ali chef des Douaoudas. Le sultan Abou Eïnane le mérinide, dans le but d'unir les pays du Maghreb islamique et d'éliminer les tribus rebelles hilaliennes, et spécialement pour détruire Tolga l'indépendante qui n'était soumise à aucune autorité, c'est une base bien protégée pour les ennemis de l'État mérinide, elle était le quartier général de Yakoub Ben Ali, chef de la puissante tribu Douaouda, Arabe Ryah des Beni Hilal (c’est la défense aussi d’El Mosni l’émir de l’Imarat de Biskra). Abou Eïnane, qui avait voulu imposer aux Douaoudas la livraison d'otages et leur interdisant d'exiger le prétendu droit de Khefara (protection) sur les populations sédentaires, marcha en personne contre Tolga en 1357, en faisant éclairer sa marche par Youçof Ben Mozni l'émir de Biskra. La flotte mérinide arriva dans les eaux territoriales de Tunis le dernier jour de Chaban 758 H. Le sultan Abou Eïnane marcha vers Tolga le premier jour du Ramadan, arriva à Tolga avec une armée importante car la ville était bien protégée, entourée de murs et de remparts, ses réserves de céréales et de dattes peuvent tenir des années. Tolga est assiégée.. C’est la surprise !! ya personne ?? Les résidents de Tolga dés qu’ils ont appris l’arrivée du roi Merinide de Fès en personne, ont évacués la ville vers le Sahara. Le sultan résida les derniers jours de ramadan dans sa résidence à Tolga (entre Farfar et Tolga), et passa la journée du vendredi 23 Ramadan 758H à Tolga (priere du vendredi dans la mosquée actuelle du Dachra) . Abou Eïnane donna l’ordre de capturer l'émir de Tolga Abdul Rahman Tolgui Ben Ahmed et l’envoya en prison à Fés, et confia l'autorité de Tolga à l'émir Ben Mozni de Biskra. A son départ le sultan Merinide a détruit tous les châteaux de Tolga et Farfar et les châteaux des émirs Douaoudas, car d'après lui Tolga et un abri confortable bien protégé pour les hors la loi, les révolutionnaires et les repris de justice. Le roi quitta Tolga le mercredi 28 Ramadan, (d’après le livre Zahr elbousten: Le roi Abou Einane était à la poursuite et à la recherche des Zianides, il était conscient que.. Comme toujours, après la défaite et la diaspora, les Zianides se réorganisent et préparent leur retour).
Alors les fractions rebelles des Douaoudas Ryahs Hilaliens, appuyées par les Amers des Zoghbas Hilaliens, qui avaient conservé leur fidélité aux Zianides. Les cheikhs de ces tribus arabes, étant venus à Tunis dans l’automne 1358, offrirent à Abou-Hamou de le soutenir dans la revendication de ses droits au trône Zianide, en sa qualité de neveu d’Abou-Saïd.
Abou-Hamou se rendit au milieu des Arabes (à Doucen) qui lui fournirent de leur mieux un cortège royal.
Le manuscrit qui est en possession de Mohammed Siddiqui dit: Abou Hamou resta dix jours à Tolga et plaça son frère Abou Djamil émir de Tolga.. Et avant de partir à la conquête de Tlemcen, Abou Hamou 2 a fait les adieux à sa mère Zineb et à son frère Abou Djamil à Doucen.. Apres les adieux, Abou Djamil, sa mère Zineb et son armée imposante ont regagné Tolga. Abou Djamil habita la casbah de Tolga avec sa mère, sa femme, ses fils, son secrétaire et cent cavaliers de la tribu des Beni Ilmane, et ses compagnons.. La casbah de Tolga c'est une arcade (gaoussa), des maisons tout autour, et de palmiers.
L’émir Abou Hamou accompagné de Sgh’eïr-ben-Amer, chef des Amer, de Saoula Ben Yakoub Ben Ali, d’Othman-ben-Sebâa, commandant le contingent des Daouaouïdas, et de Dar’rar ben-Aïça, avec celui des Beni Saïd. Ainsi le trône Zianide des Beni-Abderrahmanes se trouva relevé et Tlemcen reprit son titre de capitale Zianide dont elle était privée depuis sept ans.
A son arrivée au pouvoir le sultan Merinide Abou Salem libéra le prince Abou Ziane, l’approcha à la cour de Fés et le prépara afin de reprendre l’héritage du trône de son père, le nomma roi et l’envoya à Tlemcen.
Apres sa défaite contre le Roi Abou Hamou II en 1362 l'émir Abou Ziane et son compagnon Khaled ben Amer ont regagné les Douaoudas, l’émir Abou Ziane resta chez Yakoub ben Ali.
Abou Ziane apparait à Tunis. Apres la prise du port de Tadlis (Dellys) par l’émir Abou Abdallah El Hafsi, ce dernier a convoqué l’émir Abou Ziane et l’a nommé émir de Dellys. Un jour, l’émir Abou Ziane était de passage et voulait s’imposer à l’autorité de Constantine, il a été arrêté par le souverain hafside. Quand Abou Hamou attaqua Bougie en août 1366, Abou-l’Abbas, mit en liberté le prince Abou- Ziane, lui donnant l’appui d’un corps de troupes le nomma sultan des Beni Abdelwad. Abou- Ziane attaqua de flanc du camp du roi Abou-Hamou. Les Arabes prennent la fuite de toute la vitesse de leurs chevaux. Abou-Hamou contraint de tout abandonner et de prendre la fuite en laissant son harem. Il atteignit Alger et, de là, gagna Tlemcen (fin août1366). Abou- Ziane, qui avait puissamment contribué à la victoire des Hafsides, et avait reçu, dans sa part de butin, la femme favorite d’Abou-Hamou, Khawla Zâbia, rallia à sa cause une foule de tribus arabes. Le prince Abou-Zeyane, en 1367 sentit renaître en lui l’ambition de s’emparer du pouvoir. Il se rendit dans le Tel du Mag’reb central et reçut l’adhésion de ses anciens adhérents, des Thaalebas et des Hoseïnes. A cette nouvelle, Abou-Hamou à la tête d’une armée s’avança vers l’est. Abou-Hamou, par une série d’opérations bien conduites, mit les rebelles dans une situation critique. Abou Bakar se rendit alors, comme délégué de l’émir de Tlemcen, auprès d’Abou- Ziane et conclut avec lui un traité par lequel celui-ci renonçait à toute prétention au trône, moyennant une indemnité pécuniaire, et consentait à se retirer chez les R’iah, Abou Ziane resta chez les Douaouda, en 1368 (chez Ouled Mohamed Ben Sibâa, leur contrée est le Ziban de Tolga).
En mars 1368, à Biskra Ibn Khaldoun reçoit une lettre du sultan Zianide dans laquelle il lui propose un poste de chambellan, Ibn Khaldoun refusa «diplomatiquement » cette offre tout en proposant son frère Yahya à sa place, en disant à ses amis: «Bien évidemment, ce n'est pas par amitié qu'il me fait cette offre, Abou Hamou sait à quel point mes relations avec les tribus du désert sont bonnes, il connait la confiance que me font les principaux cheikhs des Arabes Douaoudas, Abou Hamou voulait justement recruter des soldats mercenaires parmi les tribus arabes des Douaoudas ».
L’ambassadeur Zianide le prince Omar ben Mohamed arriva à Biskra. Yahia Ibn Khaldoun était déjà à Biskra chez son frère Abderrahmane, car en 1366 Ibn Khaldoun, encouragé par les liens d'amitié avec Ibn Mozni, résida à Biskra avec sa famille durant six ans. Quitta Biskra à plusieurs reprises pour affaires, aussi, séjourna à Farfar chez son ami Yakoub Ben Ali. L’ambassadeur Zianide et Yahya qui était bien connu chez les Douaoudas, ont persuadé les Ryahs Douaoudas de se rallier au sultan Abou Hamou II. En effet, Yahya a réussi sa mission.
L’émir Omar, Les Chouyoukhs des Douaoudas, et Yahya Ibn Khaldoun, ont regagné Tlemcen pour présenter leur soumission (el mouba’ia) au sultan Abou Hamou II, en1367.
Yahya a été nommé au poste de secrétaire du Roi Abou Hamou II.
En 1370 Abderrahmane Ibn Khaldoun assume les fonctions de chambellan d'Abou Hamou Moussa II et prend en charge la mission pour recruter des soldats à Biskra au profit du roi Zianide. En 1372 le sultan Abou Hamou demanda à Ahmed Ben Mozni l'émir de Biskra et aux Chouyoukhs des Douaoudas la poursuite de l'émir Abou Ziane et confia la tache à Ibn Khaldoun afin d’arrêter ce dernier au Djebel Ghamra. Ibn Khaldoun marcha avec Ouled Yahya Ben Ali Ben Sibaa vers Djebel Ghamra, mais l'émir Bouziane a pris la fuite, les Ghamra ont confirmé que l’émir Abi Ziane a regagné Ouargla.
Ibn Khaldoun aida l'empire Zianide, en lui permettant d'obtenir le ralliement des tribus de la région des Zibans, renoua les liens entre Tlemcen et Tunis, pour la stabilité de la région du grand Maghreb...
Les Thaâlebas de la Mitidja, ayant appelé le prétendant Abou Ziane, chez les Douaoudas, l’avaient proclamé sultan à Alger 1376-77, Le chef des Thalébas Soutint Abou-Ziane, le proclama souverain du Maghreb-central. L’émir Abou Ziane prit la tête de l’insurrection contre Abou Hamou. Celui-ci réagit et confia la direction de l’expédition à son fils Abderrahmane Abou Techfin. Les insurgés éprouvèrent de grandes pertes, la plupart de leurs chefs furent tués. Mais Abou Ziane se fit proclamer sultan à El Djazair-Béni-Mezghana (Alger) par les tribus Taàlbas de la Mitidja. Abou-Hamou se porta au plus vite dans le Mag’reb central à la tête d’une armée nombreuse, appuyée par le contingent des Soueïds afin de renforcer les troupes de son fils Abderrahmane, mais les rebelles, au lieu de l’attendre dans le pays ouvert, se jetèrent dans la pâté montagneux de Titeri habité par les Hoceïnes. Il fallut entreprendre des opérations régulières pour réduire ces Arabes, toujours disposés à soutenir les agitateurs, et ce ne fut qu’au mois de juin1377 que les rebelles épuisés sollicitèrent l’aman. L’émir, s’engagea dans la Mitidja dont il razzia les tribus Thaâlebas parce qu’elles avaient reconnu l’émir Abou Ziane, et exigea d’eux le renvoi immédiat d’Abou- Ziane. Mohamed ben Arif a joué un rôle important dans la médiation entre le sultan Abou Hamou et son cousin l'émir Abou Ziane..Conclusion.. L'émir Abou Ziane doit quitter la région vers les Douaoudas et le sultant doit payer une somme d'argent annuellement à l'émir rebelle. C'est une victoire pour le sultan grâce à l'aide des Souids, dans Joumada 1er 776 AH. Abou Ziane se retira à Righ puis au Djerid à Nafta , puis à Tozeur auprès de l'émir Ibn-Yemloul, en suite il regagna le palais royal Hafside à Tunis, ou il resta définitif .
Le Sultan hafside Abou El Abbas Attaqua le Djerid (Février et Mars 1379), l’émir de Tozeur Yahya ibn Yamloul sorta de Tozeur accompagné du prince Abou Ziane, arrivèrent à Biskra chez Ibn Mozni et les Douaoudas. La peur de conquérir le Ziban par Abou El Abbas, l’émir Abou Ziane a été mis aux arrêts à Biskra afin de l'utiliser et atteindre leurs buts auprès du rois Zianide. Ibn Mozni demanda l’alliance avec Abou Hamou et la soumission de Biskra à Tlemcen. Le roi Abou Hamou a refusé toutes les propositions; et ce rejet est dû aux manœuvres et l’obscurité des négociations de Biskra dans l’affaire Abou Ziane qui n'a pas pris fin, toujours les mêmes jeux et la même stratégie avec ces même joueurs, Ibn Yamloul, Ibn Mozni, Ibn Khaldoun, Yakoub Ben Ali et l’émir Abou Ziane. Les négociations ont échoué l’émir Abou Ziane a été libéré et sans attendre il a regagné Constantine.
Ibn Khaldoun dit dans son livre « El Ibar», Partie VI, p 890: Le rival du sultan Abou Hamou, l’Emir Abou Zayan, Ibn Abi Saïd Osman oncle d’Abou Hamou II, résida définitivement chez Ahmed ibn Mozni émir de Biskra; Ce réfugié Tlemceni est un moyen de négociation et de pression sur le roi Abou Hamou II, et l’utiliser en cas de besoin. (Le noyau Zianide au Ziban à été composé par les émirs: Abou Hamou, Abou Djamil et Abou Ziane).
Dans la période 1437/1554 tous les Rois Zianides de Tlencen étaient les nobles descendants du sultan El Mawla Mohamed Abou Ziane ibn Abi Thabit ibn Abi Tachfine ibn Abou Hamou II, et de Al Maoulate Amat Al Aziz bint Mohamed ibn Abou Al Hacen ibn Abi Tachfin ibn Abou Hamou I. Ce prince Abou-Zeyane-Mohammed, fils d’Abou-Thabet, quitta Tunis à la tête de quelques partisans marcha sur Alger et, après un long siège, se rendit maître de cette ville, le 5 janvier 1438. Dans le cours de la même année, il imposa son autorité à toute la Mitidja, à Médéa, Miliana et Tenès. La puissance d’Abou-Zeyane devint alors fort grande; il s’entoura des insignes de la royauté, en prenant le nom d’El-Mostaïne b’Illah, et reput même l’adhésion de quelques groupes abd-el-ouadites ; Mais il se montra si injuste dans son administration que les habitants d’Alger se révoltèrent contre lui et le mirent à mort (décembre 1438). Son fils Mohamed El-Metaoukkel qui se trouvait alors à Tenès, échappa au massacre et conserva dans cette ville une autorité indépendante et avait fondé à Tenès une royauté indépendante et s’était paré, à cette occasion, du titre d’El-Metaoukkel Aala Allah. Il s’était d’abord tenu assez tranquille dans son royaume, tout en s’attachant à en étendre les limites. Abou-l’Abbas le Zianide gouvernait à Tlemcen, entièrement livré aux pratiques de la dévotion, les yeux tournés plutôt vers le ciel que sur la terre. En 1461, El-Metaoukkel, ayant réuni une armée imposante, partit de Miliana, conquit la capitale des Zianide Tlemcen, El-Metaoukkel ibn Bouziane demeura ainsi seul maître de l’empire des Beni Zeyane: il était, du reste, le chef de la branche aînée de la famille royale (c’est le royaume des Ouled Abou Ziane après la chute du royaume des Ouled Abou Hamou II). El-Metaoukkel ibn Bouziane eut à lutter contre plusieurs révoltes, finit par triompher de tous ses adversaires et régna jusque vers 1485, époque où il mourut et fut remplacé par son fils. Et dans cette même période aussi Al Imam Al Mouhadeth al Hafedh Al Magri Abou Abdallah Al Ténési a écrit son manuscrit ((Nadhm eddour wa elokian fi bayane charaf Beni Zeyane)) évoque la noblesse des Zianides. Le premier Roi, fils d’Abou Ziane Mohamed était ce Roi El Moutawakel, il a donné toutes les considérations aux émirs Zianides et a contribué à la subsistance à toutes les familles Zianides, soit à l'Est ou à l'Ouest.
Les Arabes de l’ouest, les Beni Amers et les Soueids venant à Tunis se plaindre des actes de l’émir de Tlemcen El Moutawakel et l’accusant de chercher, par ses présents, à gagner à sa cause les Douaoudas du Ziban, afin de s’en servir pour aller attaquer Tunis. Les Beni-Amers et les Souèids ont décidés de se battre au nom du Prince Aboujamil Ziane, qui était à Tunis et sera le souverain des Zianides après le renversement d’Al Moutawakel ibn Abi Ziane. Aussitôt, le sultan Abou-Omar El Hafsi prononça la déchéance de ce prince et le remplaça par son cousin Abou-Djemil-Zeyane ibn Abou Malek Abdelwahed ibn Abou Hamou II , qu’il envoya à Bougie, en ordonnant à son fils le gouverneur Abd-El-Aziz, de partir avec lui pour Tlemcen et nomma Mohammed Farah commandant des armées d’Aboujamil ainsi que le cheikh Ahmed El Benzarti son conseillé (avril 1466). El Moutawakil ibn Abi Ziane commence à planifier pour renverser le Sultan Hafside avec les Arabes du Ziban sous le commandement du cheikh des Douaoudas Mohamed Ben Sibaa. Abou-Omar quittait Tunis à la tête de forces considérables et prenait la route du sud-ouest. Mohamed Ben Sibaa, s'enfuit avec ses collaborateurs dans le désert. Le sultan fit successivement des séjours dans l’Aourès, le Ziban, Médéa, Miliana, soumettant toutes les régions qu’il traversait, châtiant les fauteurs de désordre. Le sultan atteint Tlemcen; Le sultan Abou-Omar a été reçu par une grande délégation de notables demandant la paix et l’amnistie. Al Moutawakel en personne demanda ses excuses et donna sa fille, épouse à l'émir hafside le prince héritier, Abou Yahya Zakaria. Nov1466.
Les derniers Rois étaient Ahmed Abou Ziane ibn Abdallah ibn Almoutawakel ibn Abou Ziane Mohamed 1540/1550, puis son frère Hassan 1550/1554, (Leur oncle est Abou Hamou III ibn Almoutawakel ibn Abou Ziane Mohamed ).
Selon la légende familiale, l'émir Abou Djamil arriva à Tolga et acheta les terres à Oued Chair, Loutaya et Tolga, Houbous au profit de sa famille royale au Ziban Tolga, et quitta Tolga la même année pour rejoindre la Tunisie.
En 1496 l‘Etat Zianide a régné sur le Ziban, et a confié l'émirat arabe à la famille “Bouakkaz” à Ali Ben Sakhri des Douaoudas (surnommé Bouakkaz, de son habitude de porter un baton, ce nom devint le patronyme de sa famille). A l’arrivée des Turcs au Ziban, l'administration a changé l’émirat en machiakha. L'influence des Bouakkaz était de 1498 à 1954.
Le dernier épisode de l’histoire des Beni Ziane représente le conflit militaire entre les Zianides et les Espagnoles, les Turcs, les Merinides à l’ouest, les Hafsides à l’est, et les Saadiens, ce conflit a contribué à la scission de la famille royale Zianide qui a été divisée en trois: Une solidaire avec les Turcs, l'autre appuyée par les Espagnoles, et la dernière a fait alliance avec les Saadiens du Maroc, surtout les fils du roi Zianide Abou Ziane Ahmed ben Abdallah. Une majorité des Zianides ont regagnés Fès au Maroc au temps du roi Bouziane ben Mohamed Thabti ben Mohamed Al Moutawakel ben Mohamed Abouziane (c'est le sultan Ahmed Abouziane surnommé Ben Ziane et Messaoud, il a été pendu par Baba Aroudj barberrousse avec sept de ses fils et 70 membres des prétendants au trône morts noyés dans le grand bassin de Tlemcen avec mille Tlemceniens en 1517).
L'historien irakien Fadel Bayat, lors des travaux de la conférence internationale sur «la Méditerranée ottomane» à Rabat en 2012, a déclaré: Après la chute du Royaume Zianide par les Ottomans qui ont commis un massacre, où ils ont tué la plupart des Zianides; Et que certains des restes de la famille Zianide, en particulier les fils du 27éme roi Ahmed Abou Zayan préférant rejoindre les Saadiens craignant un autre massacre par les Ottomans; Le dernier ministre des Ouled Bouziane de Tlemcen commandant Mansour bin Abi Ghannam (des Beni Rached et oncle maternel du roi Ahmed Abou Zayan) a fait alliance avec le cheikh Mohammed al-Saadi, roi du Maroc, qui a occupé Tlemcen,. Les ottomans marchèrent vers Fès en 1558; La bataille éclatât à Oued Laben, c'est la victoire des Saadiens grâce à leur nouvelle alliance avec les Ouled Bouziane et en reconnaissance de leur bravoure, le roi Saadien leur a donné en récompense les terres où s'est déroulée la bataille. De la c'est la naissance des Hayainas, c'est une alliance de toutes les tribus qui ont participés à la bataille la majorité sont les tribus de Tlemcen y compris les Ouled Bouziane et les Beni Ameur, devenus des éléments de l'armée Saadien, pour protéger Fes de tout empiétement ottoman.
Aussi, les Zianides étaient les gouverneurs de la ville de Fès chez la famille Alaouite, dans la période de Moulay Ismail et Abdellah , Ils étaient des oulamas et fondateurs de Zawaya au Maroc tels que la zawya Darkawia; il on rénové les tombeaux et reconstruit les mosquées de Idris 1 et 2.. Les plus connus au Maroc sont, Le Caid et Vizir Abdellah Eroussi fils du Vizir Elhadj Hamdoun fils de Ahmed fils de Abi Ziane Mohamed fils de Mohamed fils de Abou Said Othman fils de AbouTachfine1 fils de Abou Hamou1).
La position dominante des Zianides (Beni Ziane) à Tolga du 16éme jusqu'au début du 19éme siècle est du d'abord à la chute de Tlemcen par les Turcs, et avoir reposé sur des motifs religieux. C'est en 1554, lors de la diaspora des Zianides que les Ouled Bouziane (les fils d'Abou Ziane) ont élargi leur influence sur la region de Tolga. La famille des Ouled Bouziane qui gouverne Tolga, et, ensuite a pris en charge l'administration centrale turque, dit que son origine remonte à Abou Djamil.
Le Nakib (doyen) des Idrissides du Maroc, Moulay Larbi Ben Mekki Alamrani Alkhairani Alidrissi, dit que la famille Awlad Bouziane qui était active dans le domaine de Figuig, Kenadsa, Laghouat, et Tolga au Ziban, qui elle descend de Mohamed ibn Abi Ziane ben Mohamed de la tribu des Banu Abdul-Wad (Zianide), surnommée Elmouhamadyoune; A ne pas confondre avec le saint Cheikh Sidi M'Hamed Ibn Abi Ziane de Kenadsa (Sidi M'Hamed ben Bouziane), fils d'Abdul Rahman fils de Sidi Bouziane, lui, qui descend de sidi Ben Mchiche El Idrissi.
On trouve dans certains anciens actes de vente que la région de Kenadsa était habitée par la famille Ouled Bouziane qui n'a aucun lien de parenté avec les Ouled Bouziane des Doui-Menia arabe hilalien, ni avec les Ouled Bouziane les fils du saint Cheikh Sidi Mhamed ben Bouziane Al Kondoussi; Cela confirme que la région a été habitée aussi par les Ouled Bouziane les Zianides. (Peut-être, que Figuig, Kenadsa (Bachar), Laghouat, et Tolga (Biskra), ils y avaient des garnisons militaires Zianide sous le commandement des Ouled Bouziane; Ensuite, après la chute de l'empire Zianide, ils ont rejoint le Ziban à Tolga.. Probablement ils font partie des derniers Zianides qui ont fait l'alliance avec les rois de Fès contre les Espagnoles et les Turcs).
Dans le livre de l’histoire de l’Algerie de Moubarek Elmili : Apres la chute de Tlemcen en 1554 des émirs Zianides ont quittés Tlemcen, un groupe s'est installé dans les Aures.
Dr. Dahou Larbi, de l'Université de Batna, dans une émission télévisée sur la culture dans les Aurès, dit: les Beni Zeyane qui ont quittés Tlemcen vers Batna après la chute de leur état, ils se sont installés à Tolga au Ziban.
Le Cheikh el fakih Sidi Ahmed Ibn Abi Ziane Tolgui, quitta Tolga destination Laghouat en 1652; Etait fakih de Laghouat, en 1685 raconta au ''rahala'' émir Erakb ou hadjidj Ibn Nacer Dara'i Al-Maghribi que ses parents avaient migré à Tolga après la chute de Tlemcen par les turcs vers 1554, décédé à Laghouat, enterré prés de son jardin "Bousténe elkheir" en 1709. Des historiens disent que des Arabes Douaoudas et des Ouled Bouziane se sont installés à Laghouat, les Ouled Bouziane ont construit les villages (Ksour) de Medjel et de Sidi Mimoun. De Tlemcen, en 1698 le sain Sidi Hadj Aïssa s'établit à Laghouat (c'est le saint patron de Laghouat).
Mostefa Lacheraf, écrivain, historien, sociologue et homme politique algérien; Né à Ouled Bouziane Chellalat El Adhaoura dit que son origine remonte à Ouled Bouziane de Tolga (livre أعلام ومعالم).
Tolga a été toujours un abri pour les Zianides, et ce depuis plus de trois siècles; Il ya ceux qui sont restés à Tolga (comme les Ouled Bouziane), et ceux qui ont pris d’autres destinations. Julia a écrit dans son livre que les O.Bouzianes étaient des saints de Fès, probablement ils sont arrivés à Tolga lors de la grande diaspora maraboutique.
Le Dr Abu al-Qasim Saad Allah, dans son livre d’histoire, l'Algérie Culturelle de l'année 1998 a écrit: Le début du19 éme siècle Tolga était partagée en deux saff; Le Saff qui regroupe les habitants de l'oasis, et le saff des personnalités notables religieux de Fès des Ouled Ziane (Beni Ziane), qui se sont convertis en administrateurs dans l'administration turc, et ils sont déployés dans Foughala, El Amri, et Zaatcha.
Cependant, les fils d'Abi Ziane (Ouled Bou Ziane) avaient évolué vers notables séculaires avec le statut makhzen, avec des cravates au gouvernement central turc du Dey d’Alger.
Ouled Bou Ziane , qui on formé une aristocratie rustique, revendiquait les origines Fassi idrissi, de Fès, Tandis que l'historien Abderrahmane ibn Khaldoun contrairement à son frère Yahya, confirme que les Zianides sont des Berbères Zénètes des Bani Abdelwad; La ville de Tolga était sous leur domination, il représentait un groupe d'héréditaire, depuis leur migration jusqu'aux années 1954 ; Se succèdent comme suit: les plus connus dans l’administration turc, Cheikh Al Hassan ben Ahmed Abou Ziane (était avec les Douaoudas), Cheikh Al Hocine ben Ahmed Abou Ziane, puis Cheikh Sidi Mabrouk leur frère (1724) ’’Selon la légende familiale: Expatrié de la Syrie après avoir achevé sa mission paternelle, Sidi Mabrouk rejoignait Tolga; Sous la menace des Turques, El hadj Sidi Mabrouk renforça son organisation intérieure avec l’aide de son fils Choukri, fixa son cartier royal à Tolga, tout en refusant de livrer ses administrés aux turques, et résista à toute tentative d’occupation. Afin d’épargner les massacres Sidi Mabrouk traite un pacte avec le Dey tout en restant maître dans la région avec tout le pouvoir d’administration’’. Puis vint Cheikh Choukri (1762), selon la légende, pour maintenir l’équilibre familial et tribal et renforcer son organisation, son conseillé était son cousin et son gendre Mohamed Charif ben El Hassan ben Ahmed Abi Zeyane prénomme Difallah; Cheikh Choukri fait appel au Cheikh Sidi Abdel Rahman bin Moussa bin Mohammed bin Messaoud bin Omar Ben Attia pour enseigner le Livre saint, le Coran ; Il fait appel aussi à des fractions de la tribu des Amours, (qui habitaient selon Ibn Khaldoun, le nord du Ziban dans la chaine de montagnes, de l’Aures au djebel Rached, Djebel Amour actuellement). Puis vint Cheikh Hadj Rjeb le frère de Choukri (Farfar1771), Cheikh Belgacem (1789), Cheikh Abdelaziz, puis sous l'occupation Française, le 23 mai 1844 le duc d'Aumale investit le Cheikh Bel-Mihoub, qui était déjà cheikh dans l'administration Turc, comme Cheikh de Tolga et du Ziban Dharaoui décédé en 1880, (Les Cheikhs notables de la famille Awlad Bouziane sont: Mohamed Belmihoub, Mohamed ben Difallah, Mohammed ben Hussein ben Choukri, et Mustafa ben Mohamed ben Choukri). Puis Cheikh Mohamed Ben Hocine décédé en 1890, Cheikh Lakhdar jusqu'à 1897, Cheikh Ahmed, et Cheikh El Bachir Mabrouki en 1942 ; Ces administrateurs qui ont exercé leur contrôle sur les villages du Ziban dans la période ottomane Turque ont été exonérés de tout impôt et ont reçu l'investiture de Burnous du bey de Constantine.
Avant 1932 les Ouled Bouziane portaient tous le nom Bouziani sans exception. En 1932 la France a instauré l’état civil à Tolga, chaque famille doit choisir son nom, ou bien l'administration française vous donne un nom, des fois on donne des noms par rapport à la fonction ou le physique, La plupart des Ouled Bouziane on choisi le nom de leur grand père.
Le nom de famille Bouziani est devenu:
Azizi Bouziani, Berichid Bouziani, Choukri Bouziani, Chekara Bouziani, Guidoum Bouziani, Hamadi Bouziani, Hasseni Bouziani, Hajouj Bouziani, Haouli Bouziani, Khireddine Bouziani, Mihoubi Bouziani, Mahmoudi Bouziani, Merini Bouziani, Senoussi Bouziani,
Abdelaziz Choukri, Abderahmane Ben Abderahmane, Hamidi Ben Hamida, Hasseni Harcha, Khodja Difallah, Khodja Bouziane, Khireddine Takali,
Abdelaziz, Boussaid, Bouziani, Chikhi, Difallah, Guendouz, Hamidi, Hasseni, Hocine, Khireddine, Mabrouki, Ouidane, Salhi.
Malgré que la ville de Tolga soit relativement de taille modeste, l'oasis se vantait de ses nombreux établissements religieux, plusieurs mosquées et au moins une puissante Zaouïa de Sidi Ali Ben Amor; Selon la légende familiale, les ancêtres de Sidi Ali Ben Amor Al-Idrisi Al-Hassani (mort en 1842) avait émigré de la Seguia al-Hamra autrefois au XVe siècle, ils ont été attirés par les Zibans; La position de la ville sur la route transversale du Hadj, et le mouvement des Mourabitoun centré dans Tolga a été un facteur et avoir joué un rôle dans leur établissement dans la région de Biskra. La zaouïa, près de 1000 élèves la fréquentaient, offre aux étudiants non pas seulement le Coran, le hadith, le fiqh, mais aussi l'arabe classique la littérature, la théologie ou kalâm, les sciences mystiques et l'astronomie. La zaouïa est spacieuse avec 60 chambres, elle possède l’une des plus belles bibliothèques du monde renfermant près de trois mille manuscrits. La confrérie avait été fondée en 1770 par Mohamed Abderrahmane et Guetchouli El Djerdjen El Azhari, en expansion à partir de 1793, elle est introduite dans le sud constantinois par Mostefa Ben Mohamed Ben Azouz (né à El Bordj Tolga) qui fonda la zaouïa de Tolga, puis se retira à Nafta en 1844. Soutenu par 17000 adeptes en 1865; Mohamed Ben Azouz donne comme épouse sa fille, Dhakhira, à Sidi Ali Ben Amor. Ainsi, les deux familles sont étroitement liées non seulement par le lien Rahmânîya mais aussi par des liens matrimoniaux.
La révolte à petite échelle dans tout le pays et Les dangers de la médiation Sainte.
Le bourg de Tolga, qui est la capitale de cet archipel d'oasis (40 kil. de Biskra) a une population de 1700 habitants, dont quelques Français. II est construit au sein d'une forêt de palmiers aux stipes enguirlandés de vignes, où roucoulent des milliers de tourterelles. Tolga possède un château romain, dont les indigènes ont remplacé la voûte par une couche de terre. Le camp et les six tours qu'on y montre encore prouvent que Rome y avait fondé une colonie importante. Le Français, peintre, Eugène Fromentin, lors de sa visite en 1848 la caractérisé "la Normandie du Sahara".
La ville de Tolga était formée de trois agglomérations, chaque une entourée de murs et de remparts. Le Cheikh de Tolga et du Ziban Dahraoui Cheikh Bel Mihoub, des Ouled Bou Ziane, un blond de haute taille, d'une très-noble et très-sainte famille, habituée à résider derrière leur édifice, (murailles avec créneaux, mâchicoulis et fossés); Le Cheikh nous montre une agglomération, le village est fortifié, entouré d'un canal, il nous dit: 'Plusieurs fait d'armes se passèrent aux bords de ce canal et qui font le plus grand honneur à la population c'est ici que tomba glorieusement sidi Ali Ben Amor'. Bel-Mihoub, le chef de cette région (de ces petites républiques), nous montra aussi un édifice assez grand, qui défend l'entrée de Tolga du côté des montagnes; nous raconta la résistance vigoureuse que son frère avait opposée à Ben-Azzouz, qui essaya à l'aide d'un bataillon de pénétrer dans son territoire. Le château montrait encore les trous faits par les boulets de ce bataillon. Celui-ci n'avait pu forcer l'entrée de Tolga, Le fossé d'enceinte, qui entourait l’édifice était large et profond. Le sergent -major Pelisse, le seul Français échappé au massacre de la kasba à Biskra en 1844 venu à Tolga demander la protection auprès du Cheikh Si Bel-Meïhoub, le Cheikh du Ziban-Dahraoui lui donna hospitalité et la protection.
1830/1833. Mohamed Bel Hadj Ben Ganah Chikh El Arab confirme au Bey Ahmed de Constantine la nouvelle de la prise d’Alger par les Français, et une grande agitation s’était manifestée dans la ville de Constantine. On y proclamait que le règne des Turcs était passé, qu’il fallait les exterminer, les chasser. La mère du Bey Ahmed était des Ben Ganah; Mohamed Bel Hadj Ben Ganah dit que Le Bey Ahmed n’était pas un Turc c’était un Arabe, donc avec ce même Bey on élève une dynastie nationale. Ferhat Ben Said des Ouled Bou Okkaz des Douaoudas rival du Bey et de Ben Ganah marche sur Constantine, défaite de Ferhat, après plusieurs batailles le Bey Ahmed marcha en personne vers le Ziban. Toutes les oasis avaient fait leur soumission au Bey; La résistance était donc concentrée à Lichana et Zaatcha. Ferhat a rassemblé tous ses bien et parti chez Ouled Nayl pour les mettre à l’abri. Les Hal Ben Ali et les Ghamra étaient cernés à Lichana. Le Bey commença à couper les palmiers d’Oued Kalbi de Lichana et Zaatcha. Le bey et Mohamed Bel Hadj ont trouvé une puissante résistance, malgré l’énergie des soldats, le Bey fut obligé d’ordonner la retraite, il avait prés de 300 tues et 200 blessés. Bou Ziane de Zaatcha a joué un très grand rôle dans cette bataille contre le Bey. Le Bey et Ben Gana, à peine leurs derniers convois franchissaient-ils El-Kantara que Ferhat reparaissait et revenait prendre possession des Zibans. Ferhat emprisonna quelques-uns des kebar des Oulad Bou Ziane de Tolga pour avoir fait leur soumission au Bey. A Biskra, le caïd investi par les Turcs dut prendre la fuite et céder la place à Ahmed ben Amirali.
Mohamed Bel Hadj Ben Ganah Chikh El Arab mort d’une longue maladie a été remplacé par son frère Bouaziz Ben Ganah.
Sanglant combat souvent éclaté entre le Ouled Bou Ziane et les ahl Tolga, ou d'autres villages, inévitablement provoqué par l'exercice de l’extraction fiscales. Ahl Tolga ‘’Les gens de Tolga’’; Ce Saff regroupe les habitants de l'oasis et les maîtres autre fois dans un passé lointain avant la prise de contrôle des rois locaux Ouled Bou Ziane. En 1839 les oasis de Ziban el Guebli sont sévèrement châtiées par Bouaziz Bengana compétiteur de Ferhat Bouakkaz des Douaoudas. Les Français ayant refusé de lui envoyer des renforts, Ferhat Bouakkaz se tourne alors vers l’émir Abdelkader; En 1841 Ferhat harcèle les nomades des Bengana. Mohamed Seghir Cheikh de Sidi-Okba, allié de Ferhat, rallie les Ahl ben Ali et rentre avec eux à Tolga. Mais comme d’habitudes, au départ de Bengana au tell, Ferhat réoccupe Biskra et les Zibans. Les Benganas, revenant en automne, Ferhat s’installe à Ain Khadîdja Farfar (Tolga), attaqué, il se refuge dans Sébkha Tolga (entouré de murs et de remparts) chez Ouled Bou Ziane. L'été de 1842, alerte de deux contingents armés avant Tolga; D'un côté était le Cheikh de Sidi Okba, Mohamed Seghir, toujours au service de l'émir et allié de Ferhat, contre les forces de Bengana, la moitié de la population de l'oasis avait déclaré de soutenir le Bengana, le reste a rejoint l'autre Saff sous Mohamed Seghir. Les Ahl Tolga, publiquement manifeste leur rejet de l'ordre politique par le meurtre de leur cheikh, un membre du clan Ouled Bou Ziane, qui a été frappé par les rebelles de Tolga; Ouled Bou Ziane n'ont pas intervenu auprès du Cheikh de Sidi Okba, tandis que ceux de Bengana ont livrés bataille (certains disent que ce cheikh est le fakih Mhamed ben Terea des Beni Ziane, originaire de Beni Ilmene, vit à la Zawia de Sidi Ali ben Amor);Tolga qui avait été longtemps soumise à la domination de l'ancien hit Ouled Bou Ziane; En fait, une lutte âpre avait déclenché entre les familles de l'Algérie, grands guerriers révoltes à petite échelle dans tout le pays contre les potentats locaux, comme le précédent le Ouled Bou Ziane; Cherchant à éviter de nouvelles effusions de sang, Sidi Ali Ben Amor, offre une fois de plus à la médiation en tant que Cheikh Rahmânîya puis chef de la subsaharienne; Suivi par un cortège solennel de notables soufis et ses frères, ses adeptes portaient les bannières de la famille de Sidi Ali et de la tariqa Rahmânîya; A peine le Saint soufi a franchi le seuil de sa Zaouïa, alors frappé d'une balle perdue dans sa poitrine, le tuant instantanément. Sidi Ali est assassiné accidentel, la balle avait été destiné à frappé le Ouled Bou Ziane. Épouvanté, les responsables ont fui dans la panique; Tuer un chef de file soufi c'est d'inviter la colère de Dieu, le cheikh de Sidi Okba ordonne à ses forces le retrait immédiatement; La bataille pour Tolga a été reportée; Sidi Ali Ben Amor a été enterré dans le cimetière de famille attaché au centre Rahmânîya, et le cheikh sidi Mhamed El Ilmani a été enterré à Sidi Gnifid Tolga. L'automne de 1842 Ferhat Bouakkaz, tué alors qu'il tentait de rallier les Bouazid à sa cause. Le Caïd Cheikh Bel-Mihoub dans la Zaouïa nous fit remarquer un garçon de 10 à 12 ans blond aux yeux bleus y était agenouillé parmi les fidèles: '’c'est le fils du défunt sidi Ali Ben Amor’’. Tolga avait donc son marabout avant que Paris n'eut Affre son Archevêque. Sa mort a apporté un changement dans l'ordre de leadership.
Trois kilomètres plus loin de Tolga, dans l'Oasis de Zaatcha, surgit à nouveau Cheikh Ahmed Abi Zeyane (Bouzeyane Derkawi), de retour dans son oasis natale, ancien porteur d'eau à Alger, Cheikh de la Tarika Derkawia au Ziban de Tolga, Cheikh de Zaatcha et du Ziban Dhahraoui sous le califat de l'émir Abdelkader, marabout à ses heures, cheikh Ahmed avait repoussé en 1833 l'assaut de 3 ou 4000 turcs du Bey Ahmed de Constantine. Maître de la révolte de Zaatcha contre les français, avec des relations nombreuses dans les oasis du Sahara Constantinois et dans les Aurès. Les combats meurtriers qui s'y livrèrent en 1849. Le cimetière de Biskra est l'histoire la plus éloquente de ce siège où tant l'oasis de Zaatcha, qui possédait autrefois 10.000 palmiers, fut rasée à la suite de sa révolte. L'impôt sur les palmiers ayant été augmenté par décret, Bou Ziane excita ses administrés à la révolte. La ville supporta héroïquement un siège de 52 jours auquel prirent part plus de 7000 soldats français et fut prise enfin par Canrobert, de Barrai, tué l'année suivante en Kabylie, et de Lourmel, qui tomba devant Sébastopol.
Le Docteur Ouatmani Settar dans son livre ZAATCHA EN 1849 a évoqué, d’après les archives d'outre-mer d'Aix en Provence.. Le Cheikh Belmihoub de Ouled Bouziane c'est le Cheikh le plus important du Ziban Dhahraoui, et, les Cheikhs notables, kebar des Oulad Bou Ziane étaient, Mohamed ben Difallah et Mohammed ben Hussein ben Choukri, et Mustafa ben Mohamed ben Choukri. Le Cheikh Mohamed Belmihoub, qui officiellement avait un pouvoir supérieur à ceux de tous les cheikhs de cette contrée, malgré son influence dans le Ziban Dhahraoui et la confiance que lui renouvelait sans cesse la France, il resta dans son village, ne participa en aucun cas à la répression du soulèvement de Zaatcha et sans cacher sa sympathie pour Bouziane, d’ailleurs une lettre adressée par Mohamed ben Difallah de Ouled Bouziane de Tolga au Cheikh Bouziane de Zaatcha à propos de l'arrivée de la deuxième colonne expéditionnaire de l’armée française à Biskra, de plus la sœur du Cheikh Mohamed Belmihoub Oumhani bent Nedjma, elle est allée deux fois à Zaatcha pour visiter Bouziane. Le Cheikh Mohamed Belmihoub, invite discrètement ses administrés à la résistance.
Le chef des révoltés, Bou Ziane, fut passé par les armes, le ksar de Zaatcha démoli, tous ses palmiers furent arrachés et ses terrains confisqués par l'Etat qui en reste encore le propriétaire. Des sociétés agricoles et des colons locataires ont, depuis lors, reconstruit le village et replanté les dattiers. On peut voir encore le plateau qui fut le théâtre des plus sanglantes batailles. Selon des récits concordants d’historiens, c’est le général Herbillon qui donna l’ordre d’exécuter le Cheikh Bouziane et ses compagnons. La tête du Cheikh fut fixée à la baïonnette d’un fusil, à la baguette fut pointée celle de son fils et sur la capucine fut ajustée celle du chérif Moussa al-Darkaoui. Ces têtes furent exposées dans un camp pour "convaincre les sceptiques de leur mort et servir d’exemple à ceux qui essaieraient de les imiter"; Leurs têtes ont été retrouvées au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) de Paris. Les documents historiques disent: La totalité de la population de l’oasis des Zaatchas, plus d’un millier d’hommes, de femmes et d’enfants, fut anéantie le 26 novembre 1849, par les colonnes des colonels Barral, Canrobert, Lourmel et le commandant Bourbaki. La vieille mère, la femme et la fille du Cheikh Bouziane n’eurent pas la chance d’être déportées dans les appartements somptueux du château d’Amboise, comme le fut la famille de l’émir Abdelkader qui finit sa vie en Syrie, largement renté par Napoléon III. Les membres de la famille de Bouziane furent achevés à la baïonnette par les soldats du corps expéditionnaire français. Les derniers mots du Cheikh Bouziane furent : "Vous avez été les plus forts. Dieu seul est grand, Dieu est vainqueur, que sa volonté soit faite".
Documents publiés sur Internet
University of California Pr
Rebel and Saint
Julia A. Clancy-Smith/
Voyage d'Alger au Ziban
Docteur M. Guyon/
Histoire
de Constantine par Ernest Mercier,/
L'histoire de l'Afrique septentrionale
Ernest MERCIER/
Traduction Google
Posté Le : 03/03/2020
Posté par : patrimoinealgerie
Source : yaghmoracen.over-blog.com