Algérie

L'ancienne ministre de la Culture Khalida Toumi placée en détention provisoire



Le mardi, qui était dans les débuts du Hirak la journée choisie par les étudiants pour se joindre au mouvement populaire de protestation contre le «5ème mandat» et contre la corruption, est devenu l'occasion à saisir par quelques centaines de manifestants à Alger pour exprimer leur opinion concernant l'organisation de l'élection présidentielle du 12 décembre, à laquelle ils sont hostiles sans rien proposer d'autre en retour.Cela fait quelques mois, que les étudiants ont commencé à marquer de leur très faible présence la marche du mardi, pour des raisons diverses, mais il semble qu'ils ne veulent pas que leur action soit récupérée par d'autres forces qui n'attendent que l'opportunité pour tenter d'occuper la rue. Ce mardi, parmi les quelques centaines de personnes qui ont marché de la Place des Martyrs à la Grande Poste, il n'y avait pas beaucoup d'étudiants, mais surtout des personnes âgées et des jeunes supporters de clubs de football algérois, venus avec leurs chansons de stade et leurs slogans habituels qui traduisent leur mal-vie et leurs revendications sociales. La marche s'est terminée vers 14h00 dans la cacophonie habituelle de slogans avec même l'impression d'une vive concurrence entre les groupes épars constitués chacun autour d'un noyau d'à peine une dizaine ou un peu plus qui lancent les chansons ou les mots d'ordre rythmés, repris par ceux qui sont autour et qui filment en même temps les scènes à l'aide de leurs Smartphones avant de quitter les lieux et laisser place à d'autres badauds et curieux. Les manifestants d'hier, nettement moins nombreux, comme d'habitude, que ceux du vendredi à la Grande Poste d'Alger, ont sans doute appris, au cours même de leur marche, que les magistrats ont décidé de suspendre leur mouvement de grève, ce qui constitue un facteur de détente contraire au souhait des extrémistes de voir ce conflit s'enliser. Les marcheurs d'hier ont donné l'impression d'ignorer la réalité du processus électoral qui poursuit son bonhomme de chemin, jour après jour. On sait que le syndicat des magistrats a exprimé sa volonté que les magistrats remplissent toutes leurs missions dans le cadre de l'organisation de l'élection présidentielle du 12 décembre. Dans 12 jours, c'est la campagne électorale qui commencera. A ce propos, en marge de la cérémonie de distinction des lauréats au concours du Prix du 1er novembre, organisée par le ministère des Moudjahidine, le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, et ministre de la Culture par intérim, Hassane Rabehi a affirmé, lundi, que toute les mesures nécessaires ont été prises, «pour garantir le déroulement de la campagne électorale dans les meilleurs conditions».


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