L’ancien ministre est décédé avant-hier à l’âge de 93 ans Layachi Yaker, une présence plurielle

Publié le 27.11.2023 dans le Quotidien l’Expression
Le défunt a été dans le combat libérateur de l’Algérie, comme il a eu des charges ministérielles et diplomatiques au lendemain de l’Indépendance.

Ancien ministre du Commerce et plusieurs fois ambassadeur d'Algérie, notamment aux USA et à l'ex-Union soviétique, Layachi Yaker est décédé avant-hier à l'âge de 93 ans. Né à Souk Ahras en 1930, le défunt a eu un riche parcours aussi bien pendant la guerre de Libération nationale qu'au lendemain de l'Indépendance. Il a été élu vice-président de l'Union générale des étudiants musulmans algériens (Ugema) lors de son premier congrès en juillet 1955.
Pour l'historien, Mohammed Harbi, cette élection est le résultat d'un contexte de rivalités et de luttes d'influence sur «la conception ethnoculturelle de la nation» et sur la nécessité, pour certains acteurs, d'«endiguer l'influence des étudiants communistes».
Pendant la guerre de Libération nationale, il se trouvait à l'extérieur de l'Algérie en tant qu'agent de collecte de fonds pour le Front de Libération nationale (FLN) au Caire, à Djakarta et à Delhi. En février 1957, il est arrêté par la police française et emprisonné à Fresnes. Il a été ensuite ambassadeur du GPRA au Caire et à New Delhi (1961-1962).
Il était directeur des affaires économiques, culturelles et sociales au ministère des Affaires étrangères 1963-1967, ministre plénipotentiaire. Il était membre du Conseil supérieur des hydrocarbures, des mines et de l'énergie. Comme ministre, il a hérité du département du Commerce du 9 juin 1969 au 23 avril 1977.
Layachi Yaker a occupé les fonctions de secrétaire général adjoint de l'ONU et de secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) de 1992 à 1995. Comme ambassadeur, il était en poste à Moscou (1979-1982) et ensuite à Washington (1982-1984). Il a été conseiller spécial auprès du directeur général de l'Unesco (1984-1992) et secrétaire général adjoint de l'ONU (1992-1996).
Suite à son décès, le président Tebboune a adressé, samedi, un message de condoléances à la famille de l'ancien ministre du Commerce, louant les qualités du défunt qui avait accompli ses missions avec dévouement et mérite. «Nous avons perdu en lui, un homme parmi les cadres de l'État, qui a assumé avec dévouement et mérite de hautes fonctions et responsabilités en tant qu'ambassadeur, parlementaire et ministre», a écrit le chef de l'État dans son message.
Amirouche YAZID