Algérie

L'ancien ministre de la Justice démasque Amar Saâdani



L'ancien ministre de la Justice démasque Amar Saâdani
Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Amar Saâdani, a fait des déclarations fracassantes contre le patron du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le général-major Mohamed Médiène dit Toufik, plusieurs responsables politiques discréditent Amar Saâdani.Cet homme «politique», secrétaire général du parti qui soutient fortement le président Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat a affirmé dans un entretien accordé à TSA qu'il veut travailler afin d'établir un «Etat civil», et que pour cela, il faut demander au patron du DRS de s'occuper des questions sécuritaires et d'arrêter de se mêler dans les affaires politiques du pays. Ces déclarations de la part d'Amar Saâdani ne cessent de déclencher de nombreuses réactions. Cette fois, c'est au tour de l'ancien ministre de la Justice, Mohamed Charfi, de réagir. Monsieur Charfi ne se contente pas de critiquer les propos du secrétaire général du FLN. Il l'accuse de lui avoir demandé «amicalement» d'épargner Chakib Khelil dans l'affaire Sonatrach 2, d'après sa contribution publiée samedi dans le quotidien «El Watan». «N'est-ce pas, Si Amar, vous qui êtes venu, le jour même de votre installation à la tête du FLN, me proposer amicalement de préserver mon poste de ministre de la Justice en m'engageant à extirper Chakib Khelil de l'affaire Sonatrach 2 comme on extirpe un cheveu d'une pâte (selon votre expression). Ma réponse, vous le savez, fut de fermer mon portable jusqu'à après la fête de l'Aïd El Adha, c'est-à-dire bien longtemps après le remaniement ministériel», a-t-il écrit-il dans la même contribution. L'ancien ministre de la Justice, écarté en septembre dernier à l'occasion du dernier remaniement ministériel, a pris le soin d'éviter de mettre le président Abdelaziz Bouteflika dans cette affaire. «En rappelant cela à Si Amar Saâdani, je n'insinue nullement qu'il était mandaté par quiconque pour me marchander, car je sais pour avoir appris à le connaître que le président Bouteflika ne marchande jamais les prérogatives de ses ministres, en tout cas pas celles que j'ai eu l'honneur d'exercer, lui qui, se référant parfois au général de Gaulle, rappelle que «tout ce qui grouille et grenouille n'a pas de valeur». Ceci d'autant plus que le président de la République avait solennellement et publiquement apporté son soutien à l'action de la justice dans l'affaire Sonatrach 2 en affirmant sa totale confiance en elle», ajoute-il. Mohamed Charfi prend le côté du DRS et le défend. «Si Amar, cette mise à l'index de nos services spéciaux s'apparente plus à un regret du succès de nos forces armées qu'à un souci de sécurité nationale», écrit-il avant de mettre en garde Amar Saâdani contre de nouvelles déclarations : «Quant à vous, Si Amar, je vous conseille amicalement de bien lire l'article 75 du code pénal avant de vous lancer dans de nouvelles diatribes car, en raison de vos fonctions éminemment influentes à la tête du FLN, vos paroles seraient susceptibles de tomber sous sa qualification».




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