Algérie

L'ancien comité de participation rattrapé par un nouveau scandale



Déjà derrière les barreaux — condamnés en avril dernier dans une première affaire à des peines allant de 18 mois à 2 ans de prison ferme — trois parmi eux ont été convoqués hier, selon des sources judiciaires, par le magistrat instructeur près le tribunal d’El Hadjar pour répondre encore une fois de leurs actes de gestion des úuvres sociales durant leur mandat depuis 2002. Il s’agit de Zdiri Malek, Houamri Abdelhamid et Senaï Amar, respectivement présidents du comité de participation, des úuvres sociales et de la commission sociale du temps de Aïssa Menadi. Selon les mêmes sources, le magistrat a ouvert le dossier comprenant les transactions effectuées par le comité de participation avec des fournisseurs et prestataires privés. Le juge d’instruction devrait lever le voile sur la convention signée entre les œuvres sociales de l’usine d’ArcelorMittal et la firme multinationale des produits électroménagers LG. Le comité de participations d’ArcelorMittal avait, selon toujours les mêmes sources, conclu des conventions, de gré à gré, durant 4 années, dont l’enveloppe oscille entre 60 et 80 milliards de centimes. Ce qui serait contraire au code des marchés en vigueur. Plusieurs documents comptables et financiers sont venus consolider ceux déjà existants impliquant gravement la gestion du comité de participation, tant et si bien que la certification du bilan comptable 2008 avait été rejetée par Alout Mohamed, commissaire aux comptes, qui avait saisi officiellement le procureur de la République près le tribunal d’El Hadjar. De son côté, l’expert-comptable chargé du suivi de la comptabilité de cet organe avait rappelé, dans une correspondance officielle adressée à Zediri Malek alors président du CP, que «durant l’exercice comptable 2007, il y avait des dépenses octroyées par le CP, d’un important montant, mais ne dispose pas de supports comptables appuyant le dossier». Ainsi, du lot des irrégularités émergent des transactions dont la facturation est douteuse. Il s’agit de plusieurs fournisseurs et transporteurs qui avaient brassé des milliards en TTC selon les états de factures en notre possession, alors que les úuvres sociales ne sont pas assujetties à la TVA. Etat de chèques non conforme avec les pièces de dépenses, des dépenses non identifiées, des factures de soins intégrant des personnes étrangères à ArcelorMittal sont, entre autres, les anomalies relevées par les expertises. Les documents comptables de l’exercice 2008 de l’ancien CP indiquent qu’une sortie aérée au profit des enfants des travailleurs dans la commune d’El Kala (El Tarf) avait coûté 6,24 millions de dinars en «en-cas».
Conventionnés avec une clinique privée, les gestionnaires du CP ne se seraient pas privés pour payer les frais de prestations médicales des joueurs de l’USM Annaba. D’après la facture en notre possession, un avant-centre de l’USM Annaba avait fait une IRM facturée à 13 000 DA. Une somme glissée dans la facture n°02/2006 qui regroupe les frais des prestations médicales d’autres travailleurs. Cette affaire, dont l’instruction a été entamée hier, avait été déclenchée suite à une plainte collective signée par 5242 travailleurs et déposée fin mai 2009, exigeant des comptes sur la gestion des œuvres sociales depuis l’avènement de l’indien Ispat, en 2001, jusqu’à ce jour.           


 


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