Algérie - A la une


Un phénomène qui prend de l'ampleur
Sans, parfois, même aviser leurs clients et patients ne serait-ce que par une affiche sur les devantures de leurs locaux, les commerçants, médecins, avocats, notaires, architectes baissent rideau et rentrent chez eux ou optent pour d'autres cieux.
Décidément, les commerçants et les professions libérales n'en font qu'à leur tête. Leurs horaires de travail ne tiennent, en dehors de leurs affaires aucune place. C'est ce que dégage en tout cas leur comportement, portant fermeture des commerces pour les uns et les locaux pour d'autres, en même temps à chaque début du mois d'août, et ce pour une durée d'un mois ou plus. Sans parfois même pas aviser leurs clients et patients ne serait-ce que par une affiche sur les devantures de leurs locaux, les commerçants, médecins, avocats, notaires, architectes baissent rideau et rentrent chez eux ou optent pour d'autres cieux. Si le motif tient la route, le congé annuel en l'occurrence, le procédé ne l'est pas. Il est même passible de sanctions. C'est la santé de certains qui est en jeu et les affaires de bien d' autres qui risquent de se voir évaporer. Ce phénomène qui prend de l'ampleur à chaque été laisse tout le monde sans voix. Ces gens-là disposent- -ils d'un registre du commerce' Y a-t-il une partie à qui ils doivent rendre des comptes' Si c'est le cas, laquelle' Autant de questions et d'autres que ne cessent de poser et de se poser les citoyens à chaque période de l'année.
Le directeur exécutif de la Fédération algérienne des consommateurs(FAC) Mohamed Toumi, que L'Expression a interviewé, hier, à ce sujet, voir ci-après l'interview, a souligné que cette pratique est motivée par l'absence d'une loi devant réguler ce chapitre. Pour Mohamed Toumi, les commerçants et les fonctions libérales exerçant dans le même périmètre n'ont pas le droit de prendre leur congé annuel à la même période. Le congé annuel de ces derniers doit être pris à tour de rôle. Les dégâts de cette anarchie, fera remarquer le directeur exécutif de la (FAC), sont énormes. Ils ne concernent pas uniquement l'intérêt du citoyen, mais aussi l'activité économique du pays. Au sujet de l'activité économique, Mohamed Toumi ramène les dégâts à deux points.
Le premier a trait à l'activité économique elle- même. C'est-à-dire la vente et l'achat se répercutant sur la production.
Le second point est le fait que cette pratique favorise la prolifération de l'informel. Le citoyen qui ne trouve pas le commerçant de son quartier ouvert va se rabattre sur le commerçant vendant à la sauvette. «Cela va compliquer plus tard le travail des associations et celui des collectivités locales contre l'informel», a laissé entendre le directeur exécutif de la «FAC». Par ailleurs, il faut dire que la fermeture des commerçants de leurs commerces et les autres professions libérales de leurs cabinets durant le mois d'août contribue à l'accentuation de la morosité dans nos villes. En effet, les rues et les quartiers déjà peu animés en temps ordinaires deviennent de plus en plus désertes et fantomatiques avec leur fermeture. Une situation qui va à l'encontre de la volonté des pouvoirs publics voulant rendre nos villes plus attractives et touristiques. Pis encore, la fermeture d'un cabinet médical peut pousser un patient à se rendre malgré lui dans un pays étranger pour se faire soigner. Sur un autre plan, il y a lieu de dire que dans d'autres pays, l'activité de certains fonctionnaires libéraux est régie par des lois inhérentes à l'activité publique. Le commerçant approvisionnant un hôpital, une cantine scolaire ne doit pas travailler à sa guise. Son titre de congé doit être visé par l'instance compétente.


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