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L'anarchie du secteur commercial en débat Session ordinaire de l'APW de Annaba



L'anarchie du secteur commercial en débat                                    Session ordinaire de l'APW de Annaba
De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani

L'état de désorganisation et de désordre généralisé qui caractérise le secteur du commerce à Annaba a été, hier, au centre des débats de l'APW qui a mis à nu les carences et le non respect de la réglementation qui régit cette activité. En effet, le manque de planification, le laxisme des pouvoirs publics, l'absence d'hygiène et de contrôle ainsi que le squat d'espaces publics ont fait que le commerce se transforme en une activité très lucrative pour certains qui en profitent largement au détriment de la santé des citoyens, de l'environnement et des services de l'Etat. Cette situation, qualifiée de catastrophique par certains élus, après la lecture du rapport présenté par la commission économique et financière, a donné lieu à un débat pendant lequel la plupart des membres de l'APW ont dénoncé le laisser-aller et l'attentisme de leurs pairs au niveau des communes et qui, répètent-ils, ont failli à leur mission. Sur l'origine de la naissance de ces marchés sauvages qui ont poussé dans les quartiers populaires et ont «rampé» jusqu'au centre-ville avec des charrettes à bras, les élus ont insisté sur le fait que «les services de la planification n'ont pas prévu, lors de la construction des cités, la réalisation de marchés ce qui en quelque sorte a encouragé ce type d'activités. «Cela a commencé par la vente à la criée pour ensuite aboutir à l'installation pure et simple sur la voie publique d'armatures métalliques. Plaques de tôles et caisses sont montées sur les trottoirs et le marché a pris forme», rapporte l'un des intervenants. «Il fallait intervenir sur le moment et empêcher cette installation, cela n'a pas été le cas et donc il est aujourd'hui quasi-impossible de les déloger de là, leur nombre a entre-temps quintuplé», dit un autre. Concernant la qualité des marchandises exposées à la vente, un autre élu rapportera que celles-ci constituent un danger pour la santé publique. «Nous sommes tous consommateurs et il y va de notre santé. Il y a de la viande non estampillée qui est vendue au niveau de ces marchés et des merguez qu'on dit cancérigènes. il faut agir au plus vite pour arrêter cela !»Les marchés couverts existants au niveau du chef-lieu de wilaya sont dans un état pitoyable, saleté, légumes pourris qui traînent, détritus de toutes sortes et puis un encombrement tel que les consommateurs l'évitent et préfèrent acheter ailleurs et cet ailleurs ce sont les marchés sauvages où l'on trouve de tout, seulement il n' y a aucune forme de contrôle par les services de l'Etat ce qui, il faut le signaler, comporte de gros risques pour la santé. Dans certains marchés comme celui d'El Hadjar, et cela a été dénoncé par un élu, l'activité principale qui est la vente de fruits et légumes a carrément disparu pour céder la place à d'autres activités. les locaux sont occupés par des écrivains publics, vendeurs d'électroménagers, sièges de petites entreprises ou encore des tailleurs et vendeurs de matériel informatique.Pour l'informel qui a envahi tous les espaces, c'est l'overdose et la ville étouffe, on ne concède dans les rues qu'un étroit passage pour la circulation automobile et dans un seul sens. «C'est devenu invivable, a lancé un autre élu, à Berrahal, on a occupé la rue et les automobilistes doivent passer à tour de rôle alors que la chaussée leur est réservée. C'est une situation qui devient insupportable pour tous !»
Le directeur du commerce, qui est intervenu après les débats, a rapporté que ses services fonctionnent et que 13 de ses agents ont été affectés au niveau des bureaux d'hygiène de la commune. Il y a eu, selon ce responsable 14 226 interventions en 2011, 986 procès verbaux ont été dressés, 133 fermetures administratives et 551,993 tonnes de marchandises impropres à la consommation saisies. Pour ce qui est des merguez cancérigènes, le directeur dira que la solution n'est pas de fermer les locaux, il s'agit de déceler la source de contamination et l'éradiquer parce que ces germes sont nocifs pour la santé, s'attaquent aux cellules nerveuses et peuvent entraîner des paralysies. Pour la planification, 3 nouveaux marchés vont être réalisés, d'autres seront réhabilités, à l'image du marché d'El Hattab et un marché de gros d'envergure nationale sera construit. Le wali interviendra pour sa part pour dire que chacun devra prendre ses responsabilités et ne pas attendre que les services de la wilaya s'immiscent dans telle ou telle situation. «Les gestionnaires sont les premiers responsables et ils devront s'impliquer totalement, c'est une action continue qui devra être suivie et contrôlée», a-t-il
notamment souligné.


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