L'analyse d'Ahmed Ouyahia sur les législatives

A propos des partis politiques qui ont dénoncé la fraude lors des dernières législatives, Ahmed Ouyahia dira : «En Algérie, on ne sait pas perdre», affirmant que ces accusations sont proférées depuis l'instauration du pluralisme politique.
«Au RND en tout cas, on ne croit pas à ce discours. Je ne dis pas que la fraude a été faite selon une équation chimique à 100% mais non plus pas au point où les choses sont dénoncées». A propos de l'installation d'un Parlement populaire, Ahmed Ouyahia dira qu'«il respecte cette initiative et qu'il préfère ne pas faire de commentaires sur ce que font les autres».
Interrogé sur la grande différence constatée sur le score du RND et du FLN aux législatives, le SG dira que c'est «une différence numérique» qui n'a pas besoin de commentaire. «Y a-t-il eu un parti classé entre le FLN et le RND '», s'est-il interrogé. «S'agit-il d'un scrutin ou d'une distribution de voix '» s'est-il encore interrogé, estimant que la différence de voix constatée en 2002 (48 pour le RND et 199 pour le FLN) n'a pas signifié que le parti est fini. «Le peuple a choisi le FLN et il est maître de la situation, d'autant qu'il n'y a pas une grande différence d'idéologie entre les deux formations. Nous sommes presque un seul parti et nous sommes alliés pour soutenir le programme du président de la République».
Concernant le taux de suffrage minimum de 5% fixé dans la loi électorale, Ouyahia dira qu'elle existait auparavant et qu'il n'est pas question de la modifier car «si on le faisait, on ne pourra pas obtenir une majorité parlementaire à l'Assemblée. On aura donc un puzzle d'école primaire». Sur les résultats modifiés par le Conseil constitutionnel, Ahmed Ouyahia dira que ce n'est pas la première fois qu'il le fait «mais pas avec cette ampleur car les mécanismes de comptage ne sont pas les mêmes. Il n'y a rien de bizarre et il n'y a aucune lecture politique à faire».