70% des 380.000 entreprises créées dans le cadre de l'Ansej sont en difficulté. L'Etat a décidé d'aller à leur rescousse. Ces microentreprises devaient bénéficier, entre autres, du rééchelonnement de leurs créances pouvant aller jusqu'à cinq années, avec un effacement des agios et des intérêts. Le processus va bon train. L'Agence nationale d'appui au développement de l'entrepreneuriat, (ex-Ansej) a validé 336 dossiers supplémentaires pour le paiement des dettes des microentreprises en difficulté, soit plus de 59 milliards de centimes, sur 500 dossiers examinés, a indiqué, samedi dernier, un communiqué du ministère délégué auprès du Premier ministre, chargé des Microentreprises. Une opération qui s'est déroulée dans le cadre de la mise en oeuvre des nouveaux axes stratégiques tracés pour la relance du dispositif de l'Anade et la prise en charge des microentreprises en difficulté en assurant le remboursement de leurs dettes ou en relançant leurs activités selon chaque cas et qui doit se poursuivre jusqu'à épuisement de l'ensemble des requêtes. Une initiative qui avait été annoncée au mois d'avril dernier par le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Microentreprises suite au constat d'échec cinglant de la stratégie adoptée par les pouvoirs publics pour l'accompagnement d'entreprises créées dans le cadre de l'emploi des jeunes (Anse). Près de 80% d'entre elles sont asphyxiées, moribondes. Ces entités économiques ne seront pas pour autant livrées à leur propre sort, à une mort certaine. L'Etat va venir à leur rescousse.«Ces microentreprises vont bénéficier du rééchelonnement de leurs créances, pouvant aller jusqu'à cinq années et d'un différé de paiement allant jusqu'à 12 mois, avec un effacement des agios, des intérêts, des pénalités de retard, des frais de commissions et des taxes», avait indiqué Nassim Diafat dans un entretien à l'APS. Elles seront intégrées dans le plan de relance économique, conformément aux orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Un traitement spécifique pouvant aller jusqu'à leur exemption du remboursement de leurs créances doit être réservé aux entreprises dont les activités ne peuvent être réhabilitées ou qui sont dans l'incapacité d'honorer leurs créances. «Sont concernées par cette mesure des microentreprises sinistrées durant les catastrophes naturelles (inondations, séismes), des entreprises dont les promoteurs sont décédés ou présentent une incapacité physique ou mentale avérée, des promoteurs ayant un équipement obsolète, ainsi que des microentreprises indemnisées par le Fonds de garantie dont les équipements ont été saisis et/ou vendus par les banques», avait annoncé le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Microentreprises. Autant de mesures destinées à remettre sur les rails un maximum de microentreprises en souffrance, qui pourront ainsi relancer leurs activités. Il faut rappeler que 220000 entreprises Ansej ont déclaré faillite depuis 2011. Les dettes sont estimées, quant à elles, à 172 milliards de dinars. Le directeur général de l'Agence nationale de l'aide et de développement des entreprises avait justifié cet état de fait par «des choix politiques inappropriés et mal étudiés». Le tir va être rectifié.
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Posté Le : 08/06/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed TOUATI
Source : www.lexpressiondz.com