Algérie

L'Anade et l'Abef se penchent sur le problème



«Examiner la possibilité de lever le gage du matériel roulant, afin de permettre aux propriétaires de microentreprises de le vendre et de payer la valeur du crédit, conformément aux procédures en vigueur à l'agence et obtenir ainsi une main levée», a été l'objet de la rencontre entre le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Microentreprises, Nassim Diafat, qui a reçu dimanche, le délégué général de l'Association professionnelle des banques et des établissements financiers (Abef), Rachid Belaïdi et le président de la même association, Lazhar Latrèche.Passant pour être le noeud gordien du contentieux engendré par l'activité des transports, consommée à outrance au début de l'activité des dispositifs d'aide aux jeunes investisseurs, le financement du matériel roulant pèse encore de tout son poids sur les microentreprises en difficulté. Il faut dire que l'engouement pour cette activité, qui a été saturée et bloqué prématurément, représentait un casse-tête chinois pour les pouvoirs publics, dans la mesure où l'orientation politique du moment imposait l'acceptation de tous les dossiers qui remplissaient les critères, mais ne disposaient d'aucun moyen de suivi ou de contrôle, en matière de respect d'utilisation. Seul le risque de non-remboursement des échéances permettait de mettre les bénéficiaires devant leurs responsabilités en faisant jouer le nantissement du matériel au profit de la banque. C'est dans cet environnement mitigé et alourdi d'un amalgame de règles et de lois autant permissives que fourbes, que bon nombre de microentreprises sont dans le collimateur des services de contentieux, et sommées de payer leurs dettes.
Il faut dire que l'absence d'accompagnement et de suivi des jeunes investisseurs a été pour beaucoup dans la complication de cette situation, et ce dans la proportion où livrés à eux-mêmes, ces derniers n'avaient aucune notion de gestion, de comptabilité, et encore moins de l'établissement de bilans prévisionnels leur permettant d'éviter de tomber dans de tels travers.
C'est dans cette optique et dans l'objectif de trouver un moyen pour résoudre cette équation que les pouvoirs publics se penchent vers une solution qui pourrait, dans un premier temps, permettre d'assainir cette situation, avec l'espoir de recouvrer les fonds investis et éventuellement de permettre, dans le meilleur des cas, aux microentreprises de repartir avec un changement d'activité, et dans le pire des cas de prétendre à une radiation du registre du commerce auprès de l'administration fiscale, sans poursuites. Cela étant, la levée du gage sur le matériel roulant ne peut être une solution idoine que si ledit matériel existe toujours, car il faut dire que dans de nombreux cas, ce dernier aurait fait l'objet de vente non-déclarée ou de détérioration avancée. C'est également à cette problématique que les pouvoirs publics devront faire face et trouver les traitements adéquats pour éviter de plonger les deux parties dans d'interminables batailles judiciaires, sans intérêt. Cependant, il est indéniable que cette nouvelle disposition renseigne sur la volonté de l'Etat de libérer les niches qui peuvent encore générer de la richesse et de l'emploi, en permettant aux microentreprises de se reconstituer, afin derejoindre une nouvelle dynamique économique. Le cas échéant, ces dernières ne resteront pas comme un boulet que l'agence devra traîner durant des années.


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